Pascal Lamy quitte ses fonctions de directeur de l’Organisation mondiale du Commerce. Pour prendre sa succession, en septembre prochain, l’OMC se réunit en conseil général pour étudier les neuf candidatures proposées cette année. Les 158 représentants des membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) se réunissent en Conseil général lundi 28 janvier, à Genève. Objectif pour l’organe suprême de décision de l’organisation : décider du futur directeur qui succèdera à Pascal Lamy en septembre prochain.
Neuf candidats en lice
Les pays membres avaient jusqu’au 31 décembre dernier pour présenter une candidature à ce poste. Ils sont neuf à avoir présenté un candidat. Il semble déjà assuré que le futur président sera issu d’un pays en développement. Le Ghana a été le premier pays à proposer son candidat. Alan Kyerematen, ancien ministre du Commerce et de l’Industrie ghanéen et ambassadeur aux États-Unis a été proposé dès l’annonce de l’ouverture des candidatures. En Afrique, le Kenya a également proposé une de ses ambassadrices, Amina Mohamed. Pour représenter l’Indonésie, Mari Pangestu, ancienne ministre du Commerce et actuelle ministre du Tourisme. La Jordanie a également proposé la candidature d’un ancien ministre du Commerce, Ahmad Hundawi. La Nouvelle-Zélande, qui a déjà compté un de ses citoyens à la présidence de l’OMC, présente de nouveau un candidat en la personne de Tim Groser, ministre du Commerce. La Corée du Sud présente également son ministre du Commerce, Taeho Bark. L’Amérique Latine est particulièrement bien représentée cette année : le Costa Rica, le Brésil et le Mexique présentent tous trois un candidat. Le Brésil a été le dernier pays à avoir présenté une candidature, en proposant son représentant permanent auprès de l’OMC, Roberto Azevedo. Le Mexique a choisi Herminio Blanco Mendoza, ministre de l’Industrie jusqu’en 2000 et le Costa Rica a porté son choix sur son actuelle ministre du Commerce extérieure, Anabel Gonzalez.
Un directeur issu d’un pays en voie de développement
Les membres de l’organe de décision de l’OMC ont désormais jusqu’au 31 mai prochain pour prendre leur décision par consensus. Pascal Lamy, en poste depuis 2005, doit quitter ses fonctions à la fin du mois d’août ; le nouveau président prendra sa place dès le début du mois de septembre. Si aucun consensus n'est trouvé entre les membres, le vote sera utilisé en derniers recours. Pascal Lamy, qui représentait l’Union européenne, aura effectué deux mandats à la tête de l’OMC. Avant lui, le Thaïlandais Supachai Panitchpakdi avait présidé l’OMC de 2002 à 2005.
Un Africain ou un Latino-américain ?
Le choix pourrait donc aujourd’hui se porter sur un pays d’Afrique ou d’Amérique Latine. Cependant, l’OMC n’a pas de critère géographique établi pour choisir son président. Les règles indiquent néanmoins que « lorsque, dans la sélection finale, les membres devront choisir entre des candidats également méritants, ils tiendront compte, entre autres facteurs, de l’opportunité de refléter la diversité des membres de l’OMC dans les désignations successives au poste de directeur général. » Dès sa nomination officielle, le directeur de l’OMC aura la tâche de préparer en priorité la 9ème conférence ministérielle de l’OMC qui se déroulera en décembre 2013 à Bali et qui sera axée sur la libération de l’économie mondiale.