On ne va pas chercher l’ancien numéro 2 de Renault pour lui demander de traiter les affaires courantes. Carlos Tavares, ex bras droit de Carlos Ghosn, a présenté mercredi 19 février sa « méthode » pour redresser Peugeot Citroën. Radicale. Celui qui deviendra dans quelques semaines président du directoire de PSA, mais dirige déjà opérationnellement la branche auto du groupe, propose tout simplement de faire le ménage dans les concessions au lion et aux chevrons.
Finies les voitures de même segment, même finition, même gamme, qui ciblent un même public et se font donc anormalement concurrence. A quoi bon dépenser des millions en publicité pour vendre des voitures qui se ressemblent et sont fabriquées par le même constructeur derrière ? On ne sait pas encore quels seront les morts, mais en revanche on connaît déjà le grand survivant : La DS dans toutes ses variantes fait rêver Carlos Tavares, à tel point qu’il est persuadé pouvoir arriver à en faire une marque à part entière d’ici quelques années.
Avec l’entrée de Donfeng au capital, Peugeot Citroën va aussi à voir du mal à continuer à se battre sur le low-cost, avec en son sein encore plus low-cost que lui, qui lorgne sans s’en cacher sur l’Europe et les marchés émergents ; Résultat, Tavares escompte bien parvenir à remonter en gamme les deux marques françaises.
Mais bien sûr, on ne réveille pas un moribond sans le secouer brutalement : Les fermetures d’usines ou de lignes déjà annoncées (Aulnay, Poissy, Mulhouse), risquent bien de ne pas être les dernières mesures d’économies. Encore des plans de départ en perspective chez PSA. Qui prend définitivement une autre route. On rit jaune à la sortie des usines et chez les syndicalistes, mais Peugeot Citroën avaient-ils encore le choix de bouder les chinois, et renoncer à la grande lessive ?