Le Parlement européen vient de faire un grand pas dans son combat pour plus d’égalité entre les femmes et les hommes. Le texte voté instaure un taux de minimum de 40% de femmes au sein des conseils d’administration. Ce qui n’était qu’une demande il y a peu devient une obligation légale sous peine de sanctions à la clef pour les entreprises les plus récalcitrantes. L’égalité devient plus qu’un concept !
Les chiffres : Si 60 % des diplômés universitaires sont des femmes, elles représentent à peine 45% des salariés européens. Plus le niveau de responsabilités augmente, plus le nombre de femmes s’atténue pour atteindre les taux ridiculement bas de 13,7% dans les conseils d’administration et 2,4 % dans les postes de présidence. Ce n’est pas digne d’une société évoluée !
L'égalité homme femme devrait aller de soi
Le contexte : Dans un monde parfait, l'égalité femmes-hommes irait de soi. Mais en réalité, les détenteurs du pouvoir au sein des entreprises sont en majorité des hommes. En 2011, nous avions demandé que les sociétés s’engagent à faire passer la représentation des femmes dans leurs conseils d’administration à 30 % en 2015 et 40 % en 2020. Seules 24 entreprises ont accepté mais faut-il s’étonner que ceux qui sont au pouvoir refusent de changer les règles d’accession au pouvoir ? En d’autres termes : On ne peut s’étonner que les dindes votent contre la fête de noël !
Nouvelle règlementation : Les entreprises refusant de faire le pas vers plus d’égalité femmes-hommes, nous avons voté un texte législatif afin que ces règles deviennent contraignantes en les assortissant de sanctions pour les entreprises qui freineraient ce processus. Le Parlement européen fera imposer par les Etats au moins 40% de femmes parmi les membres non-exécutifs des conseils d'administration au sein des sociétés cotées de l'Union européenne.
Exclusion des appels d'offres publics et des aides aux entreprises
Sanctions : Parmi les sanctions envisagées, la suspension voire la résiliation des fonds européens octroyés à l’entreprise ou encore l’exclusion des entreprises contrevenantes des appels d’offres publics. En conclusion, le Parlement européen a pris une décision lourde de conséquences afin d’éclater le plafond de verre qui empêche les femmes européennes d’accéder aux postes à responsabilité. Il est dommage de devoir imposer des quotas mais c’est apparemment la seule solution pour sortir certaines entreprises de leur logique venu d’un temps révolu.