Il y a seulement un an, pendant la campagne présidentielle de François Hollande, à quelques semaines de l'élection d'un président « normal », son principal conseiller économique actuellement en poste à l'Elysée, Emmanuel Macron, faisait officiellement partie de l'équipe de banquiers d'affaire et de financiers internationaux qui allaient aider le groupe suisse Nestlé à souffler la branche alimentation bébé de Pfizer au nez et à la barbe du français Danone.
Cette opération privait la France d'une opération d'investissement de 9 milliards d'euros et du contrôle de plusieurs milliers d'emplois au profit d'une société française. Elle avait été précédée d'une autre opération d'investissement d'une structure de soutien réservée à l'industrie agroalimentaire française mais étrangement orientée au Maroc.
Pour un montant 30 fois inférieur à l'opération de Monsieur Macron, après avoir été incapable d'empêcher quoi que ce soit pour Arcelor Mittal, PSA, GDF Suez, Virgin, Phone House, et une longue série d'autres désastres de plusieurs dizaines de milliers d'emplois détruits ces derniers mois, le gouvernement joue les vierges effarouchées pour une opération d'investissement qui n'est pas un problème d'argent mais de partenariat industriel.
Ce ne sont pas les 300 millions d'investissement qui comptent, mais un partenaire mondial capable d'aider à maitriser les réseaux numériques et de lutter contre Google qui a pour obsession d'imposer sa dictature, et à terme ses tarifs.
Comble du désastre, le gouvernement laisse entendre qu'il est capable de maitriser le contrôle de cette opération via Orange France Telecom, provoquant ainsi une crise de confiance terrible sur la stratégie industrielle de cet opérateur et un démenti cinglant à propos d'une gaffe industrielle notoire.
Pas moins de quatre ministres ont trouvé le moyen de se contredire entre eux dans la même journée pendant la longue sieste de Jean-Marc Ayrault : Arnaud Montebourg, Fleur Pellerin, Pierre Moscovici, et Najat Vallaud Belkacem.. !
On voudrait faire de la France une Corée du Nord financière qu'on ne s'y prendrait pas autrement, et elle est d'ailleurs en train de le devenir.