Séances plutôt calmes et sans grands volumes d’échanges sur les marchés actions européens. Cela n’empêche pas les indices de poursuivre sereinement leur progression, à l’instar du CAC 40, qui évolue au seuil des 4 300 points. Le sentiment que la reprise économique est en bonne voie en Europe continue d’alimenter le cycle haussier.
De leur côté, les investisseurs japonais s’enthousiasment de la politique accommodante de la Banque du Japon (BoJ). Résultat, les indices nippons sont bercés d’euphorie. Sérénité en Europe, enthousiasme au Japon. Alors que Wall Street est fermé aujourd’hui pour Thanksgiving, les investisseurs boursiers saluent les dernières publications macroéconomiques en zone euro. En novembre, l’indice de confiance publié par la Commission Européenne progresse pour le septième mois consécutif.
Le sentiment de confiance progresse en Europe
L’indice s’établit désormais à 97.8 points, contre 97 points au mois d’octobre. Le sentiment de confiance économique s’est renforcé significativement en Allemagne, en Italie ou en Espagne, en revanche les acteurs économiques français manquent encore d’entrain (l’indice s’est détérioré de près d’un point en France). La situation des pays périphériques est relativement encourageante, avec une sortie de récession en Espagne au troisième trimestre, où le taux de croissance du PIB est redevenu positif (+0.1%), une première depuis deux ans. Comme en Italie, la balance commerciale espagnole est en train de se rééquilibrer, progressivement.
Le Japon adepte du quantitative easing
Au Japon, les « Abenomics » continuent de doper les marchés boursiers. L’indice Nikkei 225 a clôturé en hausse de 1.8%, soit une progression de +9.25% depuis un mois. Conformément à la politique économique résolument offensive impulsée par le premier ministre Shinzo Abe, la Banque du Japon a réaffirmé récemment le maintien de sa politique monétaire ultra-accommodante. Haruhiko Kuroda, gouverneur de la BoJ (Bank of Japan) a d’ailleurs indiqué ne pas écarter d’autres mesures pour soutenir l’économie. À l’instar du « quantitative easing » de la Fed, la banque centrale japonaise n’hésite pas depuis plusieurs années à racheter massivement des titres obligataires souverains nippons, pour affaiblir la monnaie et contenir les taux d’intérêt.
Le Japon cherche à créer de l'inflation
L’objectif est de faire tourner la planche à billet à plein régime et déprécier mécaniquement le yen, non seulement pour résorber une partie de la dette publique du pays en insufflant un peu d’inflation, mais aussi relancer la croissance économique en incitant les agents économiques à investir et consommer. Alors qu’en Europe et aux États-Unis les banques centrales veillent attentivement à ne pas s’exposer à trop d’inflation, la BoJ souhaite atteindre un taux d’inflation à 2% d’ici 2 ans. Preuve que la réalité économique nippone, entre faiblesse profonde de la consommation des agents économiques, forte capacité d’épargne des ménages, environnement structurellement déflationniste depuis des décennies et dette publique colossale (ratio dette/PIB à près de 215% !), est encore bien différente de celles des Etats-Unis et de l’Europe.