1er juillet : chômage, prix du gaz, roaming mobile : ce qui change

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 30 juin 2014 à 23h44

Il faut bien fixer une échéance, et quand le 1er janvier est passé, les lois ou décrets d'application, ou encore les conditions générales de vente, se rabattent sur le milieu de l'année, soit, le 1er juillet. Cette année heureusement, pas de grosses mauvaises nouvelles à attendre : ni hausse des tarifs SNCF juste avant les départs en vacances, ni non plus hausse des impôts : la ficelle est cassée. Restent une évolution des règles d'indemnisation du chômage, de nouveaux tarifs pour le gaz et l'itinérance mobile à l'étranger, et le temps partiel qui évolue. Revue de détail :

Téléphonie mobile : nouveaux tarifs

Vous partez à l'étranger avec votre smartphone et/ou votre tablette ? Bonne nouvelle : une directive européenne impose aux opérateurs de baisser leurs tarifs d'itinérance pour les données, qui provoquaient parfois de grosses mauvaises surprises aux usagers naïfs. Désormais, le mégaoctet de données à l'étranger sera facturé 20 centimes d'euro chez tous les opérateurs, quand certains pouvaient facturer parfois plus du double. Coté téléphonie, les appels émis ne pourront pas coûter plus de 19 centimes la minute, et la réception 5 centimes, en Europe.

Gaz : encore une baisse des prix

Autre bonne nouvelle, le prix du gaz, certes, relativement peu sollicité en été, sauf pour prendre une douche, baisse de 0,1 %. Attention, il ne s'agit là bien sûr que de la baisse des tarifs réglementés. Mais ils concernent encore 92 % des consommateurs....

Chômage : nouvelles règles

Licencié ?

Attention :
si vous touchez des indemnités en plus de ce que le code du travail prévoit - on parle d'indemnités supra légales - vous risquez d'avoir une mauvaise surprise en vous inscrivant à Pôle Emploi : désormais, le délai de carence maximal dans votre cas n'est plus de 75 jours, mais de... 180 jours, soit six mois ! Or, comme les indemnités supra légales concernent prioritairement les cadres, surtout, pour les montants les plus élevés, et que ceux-ci retrouvent en moyenne un emploi dans les six mois qui suivent leur licenciement, cela signifie désormais que les cadres cotisent à fonds perdus... Et pour les rares qui ne trouvent plus (4,2 % de taux de chômage chez les cadres). Plus intéressant : les droits rechargeables sont activés à partir du 1er juillet : cela permet de conserver ses droits au chômage acquis même en cas de reprise d'emploi. Exemple : vous êtes licencié après cinq années passées dans une boîte, et retrouvez au bout de trois mois un job, qui ne dure malheureusement qu'un an. Dans l'ancien système, vous auriez bénéficié d'un an de droits au chômage. Dans le nouveau, ce sont les droits acquis préalablement qui sont préservés (23 mois - 3 mois de chômage), plus ceux du nouveau job (1 an), et vous ouvrent droit à 23 mois maximum de prise en charge. Enfin c'est aujourd'hui à partir du 1er juillet que les règles d'indemnisation des intermittents devraient changer. Devraient.

Temps partiel : la tuile

Les contrats à temps partiel signés à partir du 1er juillet sont soumis à une nouvelle règle : ils ne peuvent être inférieur à 24 heures hebdomadaires, soit, un bon deux tiers temps. Le but est louable : protéger les salariés en situation précaire des vilains patrons qui voudraient les contraindre à travailler moins. Et tant pis pour ceux qui choisissent de travailler à mi-temps, ou cumulent deux jobs à mi-temps par choix. Les dérogations sont réservées aux emplois à domicile, et aux branches qui auront signé un accord cadre spécifique. Pour l'instant, rien n'a encore bougé. 4 millions de salariés travaillent à temps partiel.

Pas de hausses des prix du timbre, de la RATP ou encore de la SNCF dans nos radars, mais si vous détectez une hausse non signalée, n'hésitez pas à nous écrire ! [email protected]

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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