Dormez tranquilles, les cartes bancaires sont sûres : seulement 0,08 % de fraude

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 16 juillet 2014 à 9h27

Deux chiffres à retenir : 586,5 milliards d'euros ont transité l'an dernier d'un compte à un autre par le biais du petit bout de plastique qui se trouve dans votre portefeuille. Oui, plus d'un demi-billion (mille milliards) d'euros de transactions ont été effectuées grâce à Visa, Mastercard, American Express et Carte Bleue (le réseau de cartes bancaires strictement nationales).

Le deuxième chiffre, c'est bien entendu le montant des transactions à problème, sur lesquels il y a eu intervention du client, de la banque, ou d'un quelconque autre tiers. 469,9 milions d'euros de transactions ont été déclarées litigieuses en 2013. On pense bien entendu, en voyant ce montant, à la fraude au distributeur de billets. Elle est pourtant insignifiante, tellement insignifiante que son montant n'apparaît pas dans le rapport de l'Observatoire de la sécurité des cartes de paiement (OSCP) publié mardi 15 juillet. Pour cause : les vols d'argent à la sortie du distributeur ne sont pas considérés comme une fraude à la carte bancaire, tout comme les retraits réalisés avec votre code, que celui-ci se soit trouvé sur un bout de papier glissé dans votre portefeuille ou qu'il vous ait été soustrait par la force...

65 % des fraudes avec un numéro de carte volé

Non, ce que l'OSCP mesure, ce sont les achats réalisés chez des commerçants, avec des cartes bancaires volées ou piratées, ou encore avec les codes de ces cartes bancaires, volées ou piratées, sur Internet. Internet, la bête noire de la sécurité des paiements par carte : Les paiements par carte représentaient 60 milliards d'euros en 2013, mais pourtant ce moyen de paiement concentre 66 % des fraudes, soit plus de 300 millions d'euros ! Ce qui donne tout de même 0,23 % de transactions frauduleuses, ce qui dit autrement vous donne un risque sur 400 d'avoir un problème, un jour, de paiement en ligne frauduleux avec votre carte bancaire.. ou ses numéros. Si cela peut vous rassurer, 65 % des cas de fraude sont liés à un numéro de carte bancaire perdu, volé ou piraté, et "seulement" 34 % à la carte elle-même, perdue ou volée.

Fraude en ligne : 25 % sur des sites de e-commerce étrangers

Pour sécuriser les paiements réalisés par Internet avec une carte bancaire, les banques et les réseaux Visa et Mastercard vérifient désormais plus de 30 % des paiements avec les systèmes de type 3D Secure, où l'on vous demande ad minima la date de naissance du porteur de la carte, mais bien plus souvent un code de sécurité reçu par SMS. Ces mécanismes ont un coût (inclus dans votre abonnement et dans les commissions prélevées par le réseau de cartes bancaires que vous utilisez) mais font baisser la fraude. Le volume de transactions frauduleuses par carte sur Internet est ainsi passé de 0,29 % en 2012 à 0,23 % en 2013.

Comme dans toute lutte entre le glaive et le bouclier, la menace se déplace quand la sécurité se renforce. En 2013, l'OSCP a constaté que c'était la fraude sur les paiements réalisés sur des sites de e-commerce à l'étranger qui explosait. Elle représente désormais 15 % du total des transactions frauduleuses, mais surtout un quart du montant de la fraude en ligne, à plus de 80 millions d'euros.

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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