Nouvelles baisses d’impôt (à crédit) en vue à un an des régionales

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 18 août 2014 à 22h04

Pour l'exécutif, l'un des coups durs de l'été a été le rejet des 2,5 milliards d'euros de baisse programmée dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité par le Conseil constitutionnel. Il s'agit maintenant pour Manuel Valls et François Hollande de reprendre la main.

Les 500 euros promis passent à la trappe

Et c'est ce que vont s'évertuer à faire le premier Ministre et le président de la République pour la rentrée ce mercredi du Conseil des ministres. Des mesures pourraient même être annoncées pour contourner l'obstacle du Conseil constitutionnel — il faut dire que l'affaire est hautement politique. Ces 2,5 milliards d'euros devaient être redistribués aux salariés les moins nantis. Un smicard devait ainsi voir sa feuille de salaire annuelle augmenter de 500 euros à partir de 2015…

Le gouvernement envisagerait donc des mesures ciblées, d'une hauteur comparable, afin de ne pas laisser paraitre l'image d'un exécutif entièrement tourné vers la politique de l'offre qui, il faut bien l'avouer, ne donne pas les fruits escomptés jusqu'à présent.

Des baisses d'impôts pour calmer la grogne

Le gouvernement espère également que l'une des autres mesures phare de rééquilibrage, à savoir une baisse des impôts des ménages les plus modestes de 1,16 milliard d'euros, permettra d'éviter une rentrée chaude… Mais l'exécutif ne pourra pas s'éviter une crise qui couve parmi la population qui va voir certains prélèvements augmenter (cotisations de complémentaires santé prises en charge par l'employeur) et certaines prestations rognées (baisse du plafond du quotient familial).

En tout, c'est une enveloppe de 2 milliards d'euros que Manuel Valls et ses ministres devront dégager s'ils veulent apaiser la grogne de l'aile gauche du PS, qui craint une nouvelle déculottée aux élections régionales de 2015. Tout cela reste à financer, et les perspectives économiques étant ce qu'elles sont (croissance atone, investissement en panne…), il ne restera plus guère qu'à creuser un déficit déjà sous la loupe de Bruxelles.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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