Non, je ne parle pas de la prostate présidentielle. Je dois vous dire que j’ai longtemps hésité avant d’intituler cet édito « Ces grands malades qui nous dirigent »… Non, je plaisante, c’était plutôt une évidence tant les propositions qui sont avancées sont hallucinantes d’idéologie ou les propos prononcés par certains grands mamamouchis, et pas des moindres, révèlent un déni ahurissant de la réalités des choses.
Nous avons actuellement deux beaux exemples qui montrent bien que ceux qui nous dirigent sont de grands malades.
Un rapport préconise l’individualisation de l’impôt sur le revenu
C’est un article du Figaro de la semaine dernière concernant la dernière lubie de notre sinistre la Belle Kacem, à qui je suppose qu’il est interdit qu’un homme comme moi puisse dire qu’elle est fort jolie tant ces propos serait évidemment machistes, anti-égalitaristes, profondément humiliants pour une femme qui serait définitivement rabaissée à sa condition naturelle de poule pondeuse. Bref, un scandale, un « dérapage » comme on dit désormais, que nous ne pouvons pas nous permettre dans les colonnes du Contrarien Matin tant notre budget est restreint.
En revanche, notre Belle Kacem, elle peut à peu près tout se permettre car tout ce qu’elle dit est beau, juste, elle mène un combat digne pour la « dignité » de la femme et pour son égalité parfaite.
Je fais partie de ceux qui pensent que tous les mots en « isme » finissent en fascisme, y compris l’égalitarisme qui est d’une stupidité sans bornes lorsqu’il est poussé à l’extrême, et c’est le cas avec la dernière idée de notre Belle Kacem qu’il convient de combattre avec force tant tout cela devient stupide.
J’ai une épouse, et je considère qu’elle ne vaut en aucun cas moins que son homme de mari. En revanche, elle ne vaut pas plus. De surcroît, nous sommes tous les deux différents. Je suis chaque jour un peu plus surpris de la schizophrénie intellectuelle de notre société, où l’on encense la différence… tout en nous pavanant dans l’égalitarisme le plus abject.
L’égalitarisme, c’est la négation de la différence !
L’égalitarisme est la négation de la différence. Nier la différence, la combattre et refuser de l’accepter c’est la définition même de l’intolérance. L’intolérance mène au fascisme et au rejet de l’autre. Mais nous sommes schizophrènes. La différence de préférence sexuelle c’est très tendance. La différence de religion c’est impeccable. Mais la différence entre homme et femme ça… ce n’est pas bien, il faut la gommer, l’effacer, dès le plus jeune âge en utilisant à l’école des inepties comme la théorie du genre.
Revenons sur les faits et évitons les grandes confusions
Sachez que dans notre belle France de fin 2013, la police de la pensée, très active ces derniers temps, s’attache à supprimer le mot « famille » de l’esprit des Français. Ainsi, sachez que l’on ne doit plus parler du « quotient familial » mais du « quotient conjugal » ! La famille est sans doute une hérésie. Une hérésie qu’il faut combattre et sur laquelle notre grande prêtresse sa divinité la Belle Kacem ne « lâchera rien ». C’est un combat à mort, car c’est un combat quasi religieux, où l’économie et l’intérêt des gens, du peuple et de millions de familles ne doivent pas peser dans la balance. La famille est un danger pour notre maman l’État car la famille est le premier des contre-pouvoirs. La famille empêche l’école « d’éduquer » les masses. Vous remarquerez d’ailleurs au passage qu’initialement nous parlions d’instruction publique, avant que tout cela ne devienne l’éducation nationale. Les mots ont un sens et dans ces temps de grandes confusions, il faut se raccrocher au sens des mots pour repousser les maux.
« Ainsi, l’une des pistes exposées dans le rapport serait de «moduler le quotient pour favoriser les couples biactifs ou au contraire pour réduire les avantages des couples monoactifs, à défaut d’une réelle individualisation de l’impôt».
« Le rapport sur l’emploi des femmes remis par l’économiste Séverine Lemière à la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, et que Les Échos se sont procuré, prône une réforme du quotient conjugal pour encourager les femmes à travailler. »
« Najat Vallaud-Belkacem plaide ainsi, après lecture de ce rapport, «pour une révision de l’un des fondements de la fiscalité des ménages : la conjugalisation de l’impôt». Actuellement, un ménage marié additionne ses revenus, les divise par deux, puis paie ses impôts selon le barème qui s’applique à ce résultat. Une méthode qui permet de payer beaucoup moins d’impôts, surtout quand l’un des deux époux ou pacsés (souvent la femme) ne travaille pas et que l’autre gagne beaucoup. »
Déjà, au passage, vous remarquerez ce glissement sémantique sur la notion de coefficient conjugal ou même la notion de « conjugalisation de l’impôt »… C’est beau comme de la novlangue, en direct du ministère de la Police de la pensée.
Voyez-vous mes chers amis contrariens, ces enfoirés de couples dans lesquels madame ne travaille pas doivent être attaqués. Je ne sais point trop quel danger ils peuvent représenter, je croyais naïvement qu’élever convenablement ses enfants pouvait être bénéfique pour le pays, que dès lors que l’un dans le couple s’arrête de travailler, c’est assez normal que les impôts du couple prenne en considération le nombre de personnes à charge par rapport aux revenus. Et quand il n’y a que papa qui travaille, forcément, cela fait moins d’argent par tête de pipe que si les deux travaillaient… D’où l’idée géniale et juste… de criminaliser ces familles car forcément, dans l’esprit de ces grands malades qui nous dirigent, l’homme emprisonne évidemment sa pauvre épouse à la maison pour s’occuper de la marmaille car il ne peut être qu’un prédateur pour la femme ! Il ne vient à l’esprit de personne que cela peut aussi être un choix d’une femme devenant mère que de s’occuper de ses enfants, ce qui me semble naturellement beaucoup plus digne d’intérêt que de se taper 35 heures payées au lance-pierre pour être vendeuse au smic dans un temple de la consommation… alors qu’il faut payer pendant de ce temps des modes de garde pour vos enfants !
Favoriser l’emploi des femmes en période de… plein chômage !
Je ne peux qu’adhérer au fait d’aider l’emploi des femmes, tout en sachant que l’on pourrait aussi philosopher très longuement sur le fait qu’il ne faut pas confondre travail par nécessité pécuniaire et travail par passion, et que si l’on peut considérer que l’oisiveté est un vice, la réponse n’est pas forcément le travail forcé et indispensable pour le salaire de subsistance qu’il procure, mais le travail-passion qui libère les énergies et la créativité pour le bien commun en dehors de toute considération financière. C’est une approche philosophique. Pas économique, je le concède.
Bref, favoriser l’emploi des femmes, bravo. Lutter contre toutes les formes de discrimination, bravo. Mais soyons sérieux juste quelques instants. Cela est faisable lorsque les usines tournent à plein et que le marché du travail n’est pas sinistré. Aujourd’hui, il n’y a tout simplement pas de travail. Pour personne. Pour les femmes, comme pour les hommes.
Ce constat permet d’aboutir à la conclusion suivante : l’égalité homme-femme dans la misère est assez facile à obtenir….
Le gouvernement envisage donc sérieusement de pénaliser les couples où seul l’un des deux travaille. Voilà une idée brillante. En rendant plus pauvres ces familles et en les faisant payer plus d’impôts, on va forcer madame à retourner au turbin ! Point de choix mesdames. La Belle Kacem vous force à aller bosser car c’est jûûûste et votre liberté est à ce prix. Une femme qui glande c’est insupportable, élever ses enfants n’est pas considéré comme un travail à part entière. Élever les gosses des autres en revanche, ça, c’est du travail !
Étant très libéral mais aussi un peu néo-marxiste par moments, je considère que le travail n’est pas une libération mais une aliénation lorsqu’il est indispensable et qu’il ne peut pas être un choix (travail subi contre travail choisi) ! J’ai eu l’occasion d’occuper des postes de travail aliénants car il fallait bien faire bouillir la marmite. Aujourd’hui, je fais partie de l’infime minorité qui arrive à vivre de sa passion ! Aujourd’hui, je ne travaille pas !! Forcer les femmes à travailler, c’est, dans un nombre de cas non négligeable, au mieux remplacer une forme de liberté (celle de ne pas devoir aller supporter un chefaillon de merde tous les jours, pour un salaire de merde, pour un travail de merde, avec des perspectives d’évolution merdique, dans des conditions de merde) par l’aliénation par le travail…
Alors je pose la question, en quoi est-il juste de remplacer dans le pire des cas une aliénation par une autre ? La femme qui occupe un poste digne d’intérêt (c’est le cas de la mienne) a envie de poursuivre son activité puisqu’elle prend du plaisir dans son travail. Néanmoins, souvent, celles qui stoppent leur boulot lorsqu’arrivent les enfants le font aussi parce que le travail occupé est aliénant, non épanouissant et souvent économiquement peu rentable (faire garder les enfants, plus payer les frais de transport, plus payer la cantine à midi, etc.).
Qui est Madame la Belle Kacem pour dire aux femmes quelle aliénation choisir entre celle de son mari-qui-travaille forcément tyrannique et prédateur (c’est à la mode actuellement de dire que tous les mecs sont des salops et des pervers) et celle de son patron qui sera souvent… un homme, le tout en la privant de ses enfants ! Encore une fois, ne vous méprenez pas. Je ne fais pas l’apologie de la femme à la maison et de monsieur au turbin ! Je fais l’apologie du choix et de la liberté de chaque femme, de chaque homme, de chaque famille, car l’État n’a pas à nous expliquer quels choix nous devons faire pour ce qu’il y a de plus intime, y compris lorsque l’État c’est la Belle Kacem !
Augmenter les impôts et casser la famille !
Voilà la réalité pour ces grands malades. Aller taxer encore plus. Trouver sans cesse de nouvelles idées et voir ce qui peut passer dans l’opinion à chaque fois en habillant la pilule des plus beaux atours d’une justice quelconque. Cela peut être pour l’environnement, parce que l’environnement c’est bien hein… Cela peut-être pour l’égalité, parce que l’égalité c’est bien hein… Mais à chaque fois, le résultat est le même. On tape sur les familles et sur les classes moyennes puisque de toute façon, c’est là que nous sommes les plus nombreux !
Peu importe le type de famille concerné, qu’elle soit recomposée, « classique » ou encore homoparentale, on frappe sur elles car elles représentent la grande masse solvable de ce pays. Alors elles seront ruinées.
Ils sont malades, idéologiques, quasi religieux. Ils sont liberticides, agressifs, changent le sens des mots, s’attaquent à tous les aspects de notre vie privée et rentrent chez nous de force. En un mot : ils sont dangereux. Je parle de ceux qui nous dirigent, fussent-ils socialistes, votant des propositions de loi UMP ou inversement !
Pendant ce temps, un autre grand malade dit que les gens vont aimer l’euro !
Mario Draghi a fait une petite vidéo pour le JDD, le Journal du Dimanche ! Mario, vous savez, le grand mamamouchi de la BCE, la Banque centrale européenne, celle qui s’occupe de l’euro.
Et vous savez ce qu’il dit ? Que les gens vont de plus en plus aimer l’euro !!! Oui, il a dit ça. Et vous savez, Mario, c’est un ancien de Goldman Sachs (oui, c’est ça, la banque qui dirige le monde et l’Europe mais chut, il ne faut pas le dire trop fort sinon l’AMF va venir me faire taire à coup d’amendes).
Alors vous savez, Mario, ce n’est pas vraiment un grand socialiste, si vous voyez ce que je veux dire. Donc lorsque je dis que ce sont des grands malades qui nous dirigent, je le dis parce que je le pense par rapport à des actes ou à des faits. Pas en fonction d’une couleur politique ou d’une autre, dont je me contrefous, et de toute façon, seul un aveugle refuserait d’admettre que partout en Europe, malgré les alternances gôche/drôate, les politiques menées sont sensiblement identiques… pour ne pas dire rigoureusement les mêmes !
Donc pour Mario le Draghi, les gens vont aimer l’euro, dès qu’ils retrouveront du boulot et qu’il y aura de la crôassance ! Il n’a pas tort le Mario, mais la véritable question, vu qu’il n’y a pas d’emploi ni de crôassance (en profiter au passage pour envoyer un fax à l’autre là, la Belle Kacem pour lui dire que foutre les femmes au boulot précisément quand il n’y en a pas, ce n’est pas une bonne solution pour faire aimer l’idée d’égalitarisme hommes-femmes), c’est de savoir si l’euro aura le temps d’être aimé à sa jûûûste valeur avant qu’il ne s’effondre dans un effroyable fracas.
Parce que de vous à moi, je ne sais pas s’il est au courant le petit père des peuples européens Mario du haut de sa tour de verre de Frankfurt, mais l’euro actuellement et l’Europe accessoirement sont globalement juste détestés par les peuples et à juste titre. La déception étant toujours à la hauteur des promesses non tenues.
Si Mario n’est pas au courant, il risque de l’être lors des résultats des prochaines élections européennes… qui promettent d’être surprenantes. Il n’y a bien qu’en Ukraine que certains veulent de l’Europe mais là encore, il s’agit juste de choisir son aliénation. Quitter le « monstre russe » pour s’abriter auprès de « l’ogre européen »… c’est un choix largement débattu en Ukraine et loin d’être évident, contrairement à ce que France Inter essaie de nous faire croire tous les jours en couvrant les événements ukrainiens, histoire de nous convaincre de façon subliminale que si les Ukrainiens veulent entrer dans l’Europe et se battent pour cela, nous serions sacrément débiles de vouloir remettre en cause cette Europe-là !
Ou alors, ou alors, Mario sait des choses que l’on ne sait pas, ce qui est fort probable vu son CV et qu’il n’a aucun doute sur le fait que vous allez aimer l’Europe.
Vous allez l’aimer car vous serez obligé de l’aimer, sinon, la Belle Kacem et tous ses sbires « europathes » de gôche comme de drôate vous interneront dans les goulags de la bien-pensance cucul-gnangnante. Lorsque vous ressortirez des geôles de la police de la pensée, vous direz qu’il faut encore plus d’Europe, encore plus d’égalitarisme, encore plus d’impôts, encore moins de liberté, qu’il ne faut plus croire en rien sauf en la sainte trinité Marchés financiers, Temples de la consommation, Imposition, car la liberté c’est le chaos et l’Europe c’est l’ordre… le nouvel ordre mondial.
En attendant, nous sommes dirigés par de grands malades. Contre nous de la tyrannie !
Restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!