En économie, il y a quelques notions à connaître et quelques paramètres à surveiller. Cela peut sembler complexe, parfois même « ésotérique » ou incompréhensible tant tout cela est caché sous du vocabulaire abscons et pourtant je vous assure, il ne faut pas avoir peur de comprendre ce qu’est la « vélocité de la monnaie ».
Vélocité cela vient de « véloce », la rapidité donc, ou encore la vitesse.
Pour une meilleure compréhension, nous remplacerons donc « vélocité » par « vitesse ».
En quoi donc la vitesse de circulation est importante ?
Simple mes amis.
Pierre, Paul, Jacques et tous les habitants du pays imaginaire que l’on appellera « croissance » détiennent un billet dans la main. Si Pierre achète à Jacques une fois dans l’année, on dira que la vitesse de circulation de la monnaie est faible. Il n’y a eu qu’une seule transaction dans le pays « croissance ».
Si en revanche, Pierre, Paul et Jacques achètent à un qui revend à l’autre qui rachète à l’un puis à l’autre etc., la vitesse d’échange des billets augmente, MAIS il n’y a pas plus de billets.
On ne parle pas ici du nombre ou de la quantité de billets en circulation mais du nombre de fois où chaque billet existant va changer de main.
À chaque changement, il y a une transaction économique. Plus les billets changent vite de main, plus il y a de transactions commerciales, donc plus il y a de croissance… Pourtant, la quantité de monnaie n’a pas varié, c’est juste la vitesse de circulation de la monnaie qui a augmenté.
Vous comprenez donc que pour « générer » de l’inflation, il faut qu’il y ait plus de monnaie, mais aussi que la monnaie circule plus vite.
Si la vitesse de circulation de votre monnaie s’effondre, ce n’est pas bon signe, mais alors pas du tout, et c’est plutôt bienvenu en enfer qu’au paradis.
Or que se passe-t-il aux États-Unis, malgré une quantité massive d’injection de nouvelle monnaie et de billets tout neufs ?
La vitesse de circulation de la monnaie s’effondre comme vous pouvez le voir sur ce graphique.
La conclusion ?
Vous pouvez croire que tout va bien et vous endormir en faisant de beaux rêves. Ou alors vous comprenez non pas ce que l’on vous cache, car rien n’est caché, mais ce que l’on ne veut pas que vous compreniez et que l’on ne crie pas sur les toits et vous prenez vos dispositions. Au cas où !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Article écrit par Charles Sannat pour Insolentiae