Les CGPI vont-ils payer le prix de leur indépendance ?
On pensait le débat sur la toute-puissance des banques révolu mais il pourrait bien revenir sur le devant de la scène dans les jours qui viennent.
La cause ?
Une prochaine décision de Bruxelles qui viendrait menacer l’avenir des Conseillers en Gestion de Patrimoine Indépendants (CGPI) en supprimant la rétrocession des frais de gestion sur OPCVM.
Avec à terme près de 10.000 postes supprimés…
Car cette rétrocession représente une part essentielle de la rémunération des CGPI.
Quand M. Durant souscrit un contrat d’assurance-vie auprès de son conseiller, il paie des frais de gestion comme dans une banque. Une fois le contrat enregistré, la compagnie d’assurance qui porte ce contrat rétrocède une partie des frais de gestion au conseiller, au titre de sa rémunération.
Un système vieux comme la profession elle-même qui permet aux CGPI d’exercer en toute indépendance depuis plus de 25 ans.
Or, c’est au nom de cette indépendance que Bruxelles veut supprimer cette partie de rétrocession sur OPCVM et la remplacer par une facturation directe au client, par le biais d’honoraires.
Le résultat ?
Les clients vont tout de même payer les frais de gestion auxquels s’ajoutera la facturation du conseiller.
Réunissant 17 cabinets indépendants de conseil et gestion de patrimoine, le Cercle France Patrimoine veut alerter l’opinion contre cette mesure.
Depuis leur création, les CGPI se sont imposés comme des professionnels reconnus et ont démontré la valeur de leur indépendance en conseillant des produits et des contrats au seul bénéfice des clients, sans obligation de vente ni lien avec quelque établissement bancaire que ce soit.
Loin d’un mouvement corporatiste, le Cercle veut aussi et surtout souligner la perte que vont subir les clients en termes de qualité de service en revenant aux services d’une banque : des interlocuteurs qui changent tous les trois ans et des conseils peu adaptés si le patrimoine n’est pas au-delà d’un montant minimal !
Voilà pourquoi le Cercle France Patrimoine et son Président, Philippe Gaucher, alertent aujourd’hui les pouvoirs publics sur ce sujet, pour défendre la profession et défendre l'intérêt de ses clients, qui ont droit à avoir un conseil pertinent et à choisir eux-mêmes la solution de suivi patrimonial qu'ils privilégient.