Un rapport récent du cabinet d'analystes Xerfi confirme le succès grandissant des technologies Cloud. Les prévisions de croissance de ce marché sont de 20 % cette année et de 21 % en 2015. Le nombre de machines virtuelles (VM) que comptent les entreprises continue de progresser également. L'importance que cette technologie a prise en quelques années est impressionnante, même si ce n'est pas si surprenant que ça.
En conséquence, les entreprises étendent leur infrastructure IT et multiplient leurs VM. Des VM qu'il faut bien administrer : c'est là que l'automatisation entre en jeu.
Le Cloud est une réalité...
L'une des difficultés que rencontrent les services informatiques concerne la rapidité de mise en œuvre de services, connectés en permanence, disponibles partout, et aussi abordables que possible. Plusieurs attributs des architectures informatiques aident à optimiser l'utilisation des ressources : continuité des opérations, accélération du déploiement des nouvelles charges de travail, mobilité accrue des charges de travail au sein des sites et entre eux, ainsi qu'architectures multi-sites et mutualisées.
Les plates-formes Cloud privées réunissent ces critères et permettent de distribuer les services IT à des coûts avantageux. Elles suscitent donc un engouement croissant. Considérant les avantages comparés des architectures de Cloud publics et privés, 44 % des entreprises privilégient les Cloud privés, selon Gartner. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à vouloir adopter le modèle IT as a Service assorti de garanties de niveaux de services.
...qu'il faut administrer...
Cependant, pour déployer un Cloud privé et proposer aux utilisateurs la flexibilité du libre-service, avec des services informatiques entièrement automatisés et mesurés, il faut passer par la virtualisation. Aujourd'hui, près de 80 % de l'informatique en entreprise est virtualisé. Correctement paramétré, un Cloud privé peut permettre de réduire les dépenses en dispensant les services informatiques de tâches répétitives qui sont faciles à automatiser. Il informe précisément les décideurs métier et informatiques des mesures d'efficacité des services et des niveaux de consommation des ressources de chaque branche d'activité et département, et il peut aider à accélérer la mise sur le marché de nouveaux produits et services.
La condition pour profiter pleinement des avantages des Cloud privés est l'automatisation totale du datacenter, qui n'est pas encore à l'ordre du jour. En effet, si une grande partie des procédures d'attribution des ressources de calcul et de stockage est aujourd'hui automatisée par l'orchestration du Cloud, les tâches de provisioning réseau (DNS, gestion des adresses IP pour les machines virtuelles, etc.) restent majoritairement manuelles. Les administrateurs sont donc contraints d'effectuer ces opérations répétitives et perdent un temps précieux qui serait mieux utilisé s'il était consacré à des initiatives stratégiques. Ces processus lents, impossibles à faire évoluer, mobilisent donc des ressources et exposent en plus au risque d'erreur. Cela peut prendre des heures et parfois des jours aux administrateurs pour attribuer manuellement des adresses IP aux machines virtuelles, ce qui explique qu'il est difficile de tenir le rythme pour satisfaire la demande de services Cloud des employés. En fin de compte, les entreprises n'obtiennent pas le retour attendu sur leurs investissements dans la virtualisation et les Cloud privés.
L'automatisation vise à accélérer la configuration des VM avec les bons outils (adresses IP et DNS) pour les rendre opérationnelles bien plus rapidement. L'informatique gagne en agilité et, par extension, l'entreprise toute entière en bénéficie également, devenant aussi plus productive. Les entreprises ayant adopté ce modèle sont effectivement beaucoup plus agiles et capables de répondre aux requêtes de machines virtuelles plus rapidement – en seulement quelques minutes. L'automatisation aide à gérer certains aspects critiques du provisioning réseau et confère ainsi une réelle agilité au sein du datacenter.
...en parallèle d'autres enjeux
Les datacenters évoluent rapidement au point qu'ils n'ont plus rien à voir avec les datacenters physiques du passé. La migration du physique au virtuel puis au Cloud peut être longue et coûteuse. Les dépannages deviennent de plus en plus complexes et la productivité des administrateurs recule à mesure que le déploiement des VM se complique. Les administrateurs de serveurs vont devoir gérer davantage de VM, parfois plusieurs centaines à la fois, dont la nature dynamique suppose que l'infrastructure réseau soit au moins aussi agile pour pouvoir supporter le rythme des changements au gré des multiples opérations quotidiennes de création, configuration et destruction de VM.
En environnement Cloud, les exigences DDI d'administration des réseaux (DNS, DHCP et adresses IP) sont souvent complexes, avec des adresses IP qui se chevauchent, des environnements mutualisés, ou encore des infrastructures hybrides où coexistent Cloud publics et privés. Fondamentalement, les services réseau doivent permettre de positionner des charges de travail sur n'importe quel site du Cloud privé sans aucune dépendance géographique. Leur résilience aux pannes doit être optimale. Et ces services réseau doivent pouvoir évoluer au gré de l'évolution du Cloud, eux-mêmes alignés sur l'évolution des besoins de l'entreprise. Ces services doivent aussi conférer une visibilité totale aux administrateurs système des registres DNS et des adresses IP pour chaque charge de travail.
En conclusion...
Les outils d'automatisation des serveurs et de gestion du cycle de vie des plateformes Cloud ont beaucoup progressé ces dernières années, vers toujours plus d'agilité et de rapidité de rentabilisation des initiatives Cloud. Maintenant que ces technologies complexes sont des caractéristiques du datacenter moderne, l'IT va devoir assumer de nouvelles responsabilités : faire en sorte que la migration des environnements physiques vers le virtuel et le Cloud devienne plus accessible et rapide, et qu'elle mobilise moins de ressources pour que les entreprises obtiennent le retour attendu sur leur investissement. Plusieurs enjeux se profilent donc, avec des incidences directes sur les opérations informatiques.
L'automatisation peut aider les entreprises à se développer et gagner en efficacité dans leurs relations avec leurs clients. Mais pour ce faire, elles doivent veiller à mettre les technologies les plus optimales à la disposition de leurs services informatiques.