L'environnement des affaires s'améliore rapidement en Afrique et attire de plus en plus d'investisseurs.
Une opportunité que les entreprises françaises doivent savoir saisir, au moment où ce continent affiche une croissance moyenne de 6 % en 2012, et que les dépenses générales en consommation vont dépasser cette année les 1000 milliards de dollars, selon les analystes du McKinsey Global Institute.
L'évolution positive des Etats africains, aujourd'hui plus démocrates et moins corrompus, est indéniable. Elle favorise aujourd'hui le décollage économique africain. Dans ce contexte, fierté et optimisme sont aujourd'hui de rigueur. Avec eux, émerge une nouvelle ambition pour les relations dites « sud / sud ». Quant au « déficit d'Etat » africain que l'on pointe souvent du doigt, il pourrait même se révéler finalement, un atout pour bâtir un espace de gouvernance plus intégré alors que l'Europe marque le pas.
Vers un marché commun africain
Il n'est pas interdit de parier sur la capacité de l'Afrique à accélérer son développement régional pour structurer une gouvernance continentale plus globale et plus homogène. Un atout considérable pour un continent aux multiples richesses naturelles et humaines : Le Premier ministre britannique David Cameron, n'a-t-il pas estimé récemment qu'une zone de libre-échange africaine pourrait accroître le PIB de l'ensemble du continent de 60 milliards de dollars par an, soit 20 milliards de plus que le montant de l'aide internationale accordée à l'Afrique ?
Il est effectivement plus aisé d'accélérer le renforcement d'unions relativement jeunes comme l'UEMOA, la CEMAC, la SADEC ou la COMESA et leurs institutions dans un contexte de croissance, que de tenter de réformer le centralisme et les nationalismes européens par temps de décroissance.
« On ne nage jamais à contre courant » dit le dicton
Aussi, aurions-nous tout intérêt, nous autres français, à capitaliser sur notre histoire et les liens encore forts qui nous unissent à ce Continent, pour profiter pleinement de son formidable potentiel de développement économique pendant qu'il est encore temps.
Les élites africaines formées à l'étranger prennent aujourd'hui le pari du retour. Quant à la rapide connectivité du Continent et aux nouvelles technologies, elles donnent une réelle opportunité à nos entrepreneurs, pour envisager une nouvelle étape de notre partenariat avec l'Afrique. Ne ratons pas ce train.
Notre avantage culturel le permet encore mais pour combien de temps ? La concurrence notamment chinoise et américaine se renforce chaque jour davantage.
Un pouvoir d'achat en plein boom
Confrontés à des facteurs économiques beaucoup moins favorables sur leurs marchés traditionnels, nos groupes internationaux regardent d'un œil neuf, les ressources naturelles, mais surtout la nouvelle classe moyenne qui émerge mécaniquement du développement rapide du Continent.
Elles constituent dorénavant des relais de croissance indispensables à la poursuite de leur réussite : Selon la Banque Africaine de développement, la classe moyenne continue de progresser et le point de basculement où elle sera plus nombreuse que les africains vivant de l'agriculture de subsistance, devrait se situer en 2035.
Déjà, comme le rappelle Donald Kaberuka, son Directeur, 40% des africains vivent en zones urbaines. Leurs besoins, en particulier en biens de consommation ne cessent de se multiplier. Dans ce contexte, tout entrepreneur ne doit-il pas s'interroger pour savoir s'il peut se permettre de se passer de ce marché et de ses perspectives?
D'autant plus que, contrairement à une idée largement répandue, l'Afrique n'est pas un terrain économique plus risqué qu'un autre pour les projets correctement structurés et accompagnés, puisque le continent affiche des retours sur investissements comparables avec ceux des autres économies émergentes.