Comment concilier big data et Internet des objets

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Par Jean-Louis Cazenave Publié le 24 mars 2015 à 5h00
Objets Connectes Donnees Gestion Quantite
@shutter - © Economie Matin
50 milliardsOn comptera environ 50 milliards d'objets connectés dans le monde en 2020.

L’Internet des objets promet d’offrir de nombreux avantages et opportunités aux entreprises comme aux consommateurs.

Internet des objets : gérer la quantité de données

Mais avons-nous seulement pensé à l’explosion massive du volume de données générées à travers le monde ? Comment gèrerons-nous ces données ? Comment les quantifierons-nous ? Qu’adviendra-t-il de toutes les données collectées ? Quelles seront les implications du point de vue des systèmes en général ? Et du point de vue des dispositifs ? D’après les prévisions de Cisco, le nombre d’objets connectés (M2M) atteindra 50 milliards à l’horizon 2020, soit plus de 6,5 fois le nombre de dispositifs connectés par personne. Mais où stockerons-nous toutes ces données ? Grâce en grande partie à la promesse de l’Internet des objets, en quelques années seulement, d’ici à 2020, le volume de données générées dans le monde s’élèvera à 44 zettaoctets, contre 4 zettaoctets à l’heure actuelle. Selon l’IDC, 13 de ces 44 zettaoctets devront être stockés; pourtant, compte tenu des capacités actuelles, nous n’atteindrons que quelque 6,5 zettaoctets en 2020. Par conséquent, pour que l’Internet des objets devienne une réalité, nous devons inévitablement répondre dès maintenant au besoin de solutions de stockage et de services transformationnelles.

La bonne nouvelle ? Plusieurs technologies innovantes, actuellement en phase de développement, devraient contribuer à résoudre ce problème. La technologie HAMR (Heat-assisted magnetic recording), par exemple, devrait repousser jusqu’à 100 fois les limites de l’enregistrement magnétique, même s’il est peu probable qu’elle soit commercialisée avant 2016. D’ici là, notre principal objectif consistera à déterminer comment stocker les données plus efficacement. Outre la nécessité pour les entreprises et les employés de mettre leurs données « au régime », évoquée depuis peu, il est indéniable qu’il sera aussi nécessaire d’adopter des politiques plus appropriées en matière de données, des méthodologies de déduplication plus performantes et des stratégies de sauvegarde plus strictes.

Cloud computing et data centers

Pourtant, il est à peu près certain que ces seules mesures ne suffiront pas pour résoudre le problème. Heureusement, d’autres grandes innovations sont en passe de révolutionner le cloud computing et les data centers. Stocker en toute fiabilité de grands volumes de données n’est pas sans coût, mais les perspectives économiques offertes par les systèmes de stockage sont extrêmement prometteuses tant sur le plan du Capex que de l’Opex. Des technologies nouvelles et émergentes reposant sur le cloud pourront être mises au point pour fournir aux organisations modernes les infrastructures dont elles ont besoin, en innovant à tous les niveaux d’information. La plateforme cinétique de Seagate, par exemple, peut rendre les disques durs plus intelligents. Autrefois spécialisés dans le stockage de données, ils sont à présent capables de « communiquer » avec la pile pour déterminer où et comment stocker les données. Ils peuvent ainsi permettre de réduire le CTP à hauteur de 40 %, mais aussi d’optimiser les performances, d’accroître la densité des racks et d’offrir une flexibilité accrue. ?

Par ailleurs, une autre approche est promise à un bel avenir : un modèle de stockage plus efficace à plusieurs niveaux. En superposant de façon judicieuse les disques durs conventionnels, les disques SSHD (solid state hybrid) et les disques SSD (solid state), les services IT seront en mesure d’organiser les données beaucoup plus efficacement. Ils offriront ainsi un accès rapide et simple aux données les plus critiques à partir de tous les dispositifs, tout en garantissant la disponibilité et la sécurité continues des données les moins précieuses sur les disques HDD. De plus en plus de data centers seront bâtis autour de cette approche, alors que le secteur s’efforce de faire face à l’explosion du volume de données liée à l’Internet des objets.

Il reste encore beaucoup à faire en termes de stockage et de gestion des données pour que les promesses de l’Internet des objets deviennent réalité. Cependant, les grandes avancées auxquelles nous assistons actuellement nous rapprochent de cet objectif, tant que nous continuerons à comprendre les problèmes et à investir pour les résoudre. En somme, tous les acteurs du secteur devront unir leurs forces pour concrétiser cette vision inéluctable de l’interconnectivité.

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Jean-Louis Cazenave est Directeur Général de Seagate France.

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