Les bilans officiels de la sécurité routière font état d’un bond de 8,4 % des morts en février 2016. Cette année encore, la mort va gagner la partie sur les routes.
En février, ce n’est pas seulement 20 morts de plus, c’est aussi plus d’accidents corporels et plus de blessés graves. Tout indique que le comportement des conducteurs français s’aggrave. Disons le crûment : la police n’est plus sur les routes, elle a d’autres priorités. Les Français s’en aperçoivent et ne respectent plus les règles essentielles de sécurité.
Pour sauver la vie de nos enfants, de nos parents, il faut rétablir les contrôles. Le gouvernement se contente de répondre par une augmentation des radars. Certes les radars sauvent des vies, contrairement à ce que prétendent des négationnistes criminels. Mais les radars ne peuvent pas tout. Ils sont impuissants contre l’alcool, la drogue, le téléphone au volant.
On sait qu’instaurer une police de la route sauvera des vies. On ne le fait pas parce que cela coûtera des millions au budget de l’état. Alors, je pose la question à M. Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, à M. Vals, Premier ministre : A combien estimez-vous le prix de la vie d’un enfant, d’une épouse, d’un père ? A qui servira de vaincre le terrorisme si dans le même temps, nos proches continuent périr en masse sur les routes. Pourquoi faire une hiérarchie entre les victimes et les urgences ?
Je sais que ce gouvernement ne consentira à rendre la mesure du drame de la route que lorsque l’opinion publique l’y contraindra. Je vais donc m’employer à rassembler les victimes, leurs familles les médecins, les infirmiers, tous ceux qui sont concernés par cette intolérable souffrance. Nous serons tous bientôt sous vos fenêtres, messieurs les ministres, et nous exigerons alors une réponse.