Utiliser votre forfait français pendant vos vacances en Espagne, Finlande ou à Chypre? C'est désormais encore plus envisageable, car les frais d'itinérance à l'intérieur de l'Union européenne viennent encore d'être réduits.
Désormais, un coup de fil passé dans un autre pays de l'Union européenne ne pourra pas coûter plus 19 centimes et un texto plus de 6. Pour recevoir des appels, il faudra compter 5 centimes maximum. La baisse la plus spectaculaire concerne la transmission des données: un Mo ne pourra plus coûter plus de 20 centimes, contre 45 centimes au 1er juillet 2013 et 70 centimes au premier juillet 2012.
Une initiative politique
La Commission européenne plafonne depuis 2007 les surtaxes liées à l'utilisation du téléphone portable en itinérance dans les 28 pays de l'Union. Sous l'impulsion du législateur, ces surtaxes ont connu une baisse de plus de 80% depuis 7 ans. La même initiative oblige les opérateurs de téléphonie de notifier leurs clients par SMS du tarif en vigueur lorsqu'ils franchissent la frontière d'un autre pays de l'Union européenne.
Un usage très restreint
Selon un sondage commandé par la Commission européenne en février 2014, 94% des Européens limitent leur usage du téléphone portable lorsqu'ils se trouvent dans un autre pays de l'Union. Plus d'un quart des sondés éteignent leur portable lorsqu'ils sont à l'étranger, des millions d'autres privilégient les textos sur les appels et 9 personnes sur 10 limitent leur usage du courrier électronique.
Tout le monde y gagnera
Ces chiffres laissent croire que des baisses de tarifs peuvent à l'inverse entraîner une consommation accrue et faire entrer l'usage du portable à l'étranger dans les habitudes des consommateurs. Si cette supposition se réalise, cette mesure législative aura un impact limité sur les pertes des opérateurs de téléphonie. Le consommateurs, quant à eux, ne seront que plus satisfaits de leur opérateur.
Vers une disparition totale du roaming
Ajoutons que les frais d'itinérance disparaîtront totalement au plus tard le 15 décembre 2015. Cette mesure a été votée par le Parlement européen en avril 2014, après proposition de Neelie Kroes, la Commissaire européenne en charge de la société de l'information, en septembre 2010.