La version française du célèbre magazine américain Vanity Fair sort ce mercredi 26 juin dans les kiosques. Michel Denisot, fraîchement débarqué du Grand journal, prend les rênes de la rédaction de ce magazine « brillant dehors, mordant dedans ».
Diffusée à 1,25 million d'exemplaires aux États-Unis, l'édition américaine du magazine Vanity Fair, édité par Condé Nast, traverse aujourd'hui l'Atlantique.
Vanity Fair : un magazine Transatlantique
Le lancement du célèbre mensuel en version française ne déroge pas à la règle du glamour. Pour son premier numéro, l'honneur de faire la couverture revient à l'actrice Scarlett Johansson, icône du cinéma hollywoodien qui ne cache pas son amour pour la France. Sous l'objectif du photographe Mark Seliger, cette « Américaine à Paris » fait naturellement le pont entre les États-Unis et la France pour une première édition très « transatlantique ».
Dirigée par Michel Denisot, la version française de Vanity Fair promet cependant qu'il n'y aura pas plus de 20% d'articles de la version américaine dans chaque numéro.
Du glam', de l'info, version française
Ni magazine féminin ni magazine de mode, Vanity Fair est « un mélange subtile et un équilibre complexe de glamour et d'information », explique Xavier Romatet, directeur des Éditions Condé Nast France.
Un magazine « brillant dehors, mordant dedans », comme l'annonce la formule affichée en tête du mensuel. Car tous les efforts ont été mis sur la qualité esthétique et informative de ce nouvel arrivé dans la presse magazine, qui doit jouer des coudes avec ses concurrents. Dans les kiosques, Vanity Fair devrait se frayer un chemin entre Elle et Paris Match, non loin des magazines haut de gamme M le magazine du Monde et Obsession, supplément mensuel du Nouvel Observateur.
Le nouveau mensuel, qui mariera « glamour et investigation », propose d'ores et déjà des interviews exclusives sur le majordome des Bettencourt ou sur « Mister Mittal », magnat de l'acier, mais également un reportage sur la nouvelle géographie des snobismes de l'été (Moscou, Saint-Tropez ou le Flore ?) et pas moins de 93 pages de publicité.
...de la pub
En contexte de crise de la presse papier, c'est essentiellement sur la publicité que ce nouveau venu doit compter. 70% des recettes de Vanity Fair proviendront de la pub, soit 600 pages de publicité par an, qui devraient attirer les annonceurs de luxe, très présents sur ce segment éditorial. D'abord imprimé à 85 000 exemplaires, le magazine tirera ensuite à 100 000 exemplaires les années suivantes.
Selon Les Échos, Condé Nast a investi 15 millions d'euros jusqu'en 2016, date à laquelle le magazine commencera à tirer des bénéfices de ses ventes. Mais le groupe de presse semble confiant. « Depuis 2000, Condé Nast est le groupe qui a sorti le plus de magazines », a récemment déclaré Xavier Romatet. « Nous avons un excellent actionnaire qui accepte un retour sur investissement dans 8 ans ! ».
Aussi sur le web
Après un premier numéro lancé à 2€, le magazine doit ensuite être vendu à 3,95€. Un site internet gratuit proposant des contenus spécifiques et une version iPad enrichie et payante (3,59€) accompagnent également le lancement de la version papier.
À l'approche des vacances d'été, le magazine devrait facilement trouver ses premiers lecteurs.
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