Le PERP, ou Plan Épargne Retraite Populaire, est destiné est destiné à ceux qui souhaitent préparer leur retraite en prévoyant, le temps venu, une rente pour compléter leurs revenus. Mais est-ce vraiment une bonne solution ?
En quoi consiste ce type de placement ?
Le PERP présente certaines similitudes avec un contrat d'assurance vie multi support, mais avec des inconvénients en plus.
Premièrement, les fonds épargnés sur le Perp sont bloqués jusqu'à la retraite (sauf cas exceptionnels). Selon l'âge de l'épargnant, cela peut donc prendre un certain temps avant de pouvoir bénéficier des avantages du placement.
De plus, le rendement du Perp est généralement inférieur à celui d'une assurance vie (il se situe aux alentours de 3 %).
L'investissement en unité de compte est aussi réglementé et dépend de la durée qui sépare l'investissement de l'échéance du contrat.
Plus le temps passe, et plus ce pourcentage diminue. À 2 ans d'échéance du contrat, il faut obligatoirement que 90 € du capital soit sur le compte en euros.
L'épargnant n'est donc pas libre de gérer ses unités de compte comme il l'entend.
Les cas exceptionnels et la fiscalité :
Dans certaines situations, il est possible de réaliser un déblocage du Perp :
C'est le cas par exemple si l'épargnant perd ses droits d'allocations chômage (par exemple, suite à un licenciement).
C'est aussi le cas si l'assuré est en situation de surendettement, ou en cas d'invalidité ou de décès de son conjoint (attention : il faut être marié ou pacsé pour que s'applique le déblocage du fonds).
Enfin, si l'épargnant exerce une activité non salariée et que son entreprise se retrouve en liquidation, il peut également demander à débloquer son Perp.
À noter que les sommes épargnées sont déductibles dans la limite de 10 % des revenus professionnels des membres du foyer fiscal.
Mais une fois arrivées à terme, les rentes perçues sont, elles, imposées différemment selon l'âge de l'assuré.
Finalement : Perp ou assurance vie ?
Sous bien des aspects, le Perp est loin d'apporter tous les avantages d'un contrat d'assurance vie multisupport.
« Bridé » au maximum, il ne permet à l'épargnant aucune marge de manœuvre ni autonomie quant à la gestion de son épargne.
Il n'y a aucune possibilité de récupérer son capital autrement que sous forme de rente. De même, il est impossible de compter sur l'argent placé en cas de « coup dur ».
Évidemment, l'argent placé sur un contrat d'assurance vie traditionnel n'est pas fait pour être utilisé dans ce genre de situation. Cependant, cela reste toujours possible, ce qui n'est pas le cas avec le Perp.
En termes de fiscalité et de rendement, le Perp est encore bien en dessous des offres proposées par les contrats d'assurance vie.
Face à autant d'inconvénients, le choix semble s'imposer de lui-même, sauf peut-être pour les plus conservateurs, qui préféreront « la sécurité » de ce type de placement.
Mais là encore, il faut préciser que si le capital est bien garanti sur le fonds en euros, ce n'est pas le cas pour les unités de comptes. Donc la sécurité toute relative du Perp ne peut en aucun cas constituer un argument valide face à l'assurance vie.