Conscients de la sensibilité des marchés financiers à chacune de ses annonces, les dirigeants de la FED pourraient calmer le jeu. C'est en tout cas ce qu'a indiqué William Dudley, Président de la FED de New York et proche du patron de la FED, Ben Bernanke.
Selon lui, la Réserve Fédérale américaine pourrait prolonger les injections de liquidités dans le système monétaire, si la croissance américaine est moins soutenue que prévue. Et quand bien même le ralentissement progressif des rachats d'actifs interviendrait avant la fin de l'année, comme l'avait annoncé Ben Bernanke il y a dix jours, les taux d'intérêt directeurs de la FED pourraient rester très accommodants.
Une annonce bien accueilli par les marchés financiers
Une interprétation qui n'a pas manqué de rassurer les marchés boursiers, qui ont par ailleurs accueilli positivement la publication de statistiques américaines encourageantes sur le front de l'immobilier de l'emploi et les revenus des ménages. Après la vive correction de la semaine dernière, la tendance est à l'apaisement et les indices regagnent progressivement du terrain. Encore loin des 4 000 points, le CAC 40 a clôturé hier sa troisième séance de hausse consécutive. Les investisseurs reviennent à l'achat sur certains dossiers, dont les niveaux d'entrée sont redevenus intéressants après le regain de volatilité des dernières semaines. Ils se positionnent également à l'achat sur certains indices comme le CAC 40, l'Ibex ou le Footsie, tandis que le Nikkei 225 suscite un véritable regain d'intérêt. Fortement chahuté depuis plus d'un mois, l'indice nippon offre aujourd'hui des opportunités d'achat à bon compte, pour les investisseurs convaincus de la poursuite du trend haussier impulsé par la « Bank of Japan ».
Les matières premières repartent à la hausse mais l'or est au plus bas
Sur les matières premières, même orientation pour le pétrole, de nouveau convoité par les investisseurs, acheteurs de l'or noir pour 75% d'entre eux, selon le baromètre quotidien de CMC Markets. Le rebond de la consommation des ménages américains, a fortement contribué au regain haussier du cours du brut WTI, désormais proche de 98 USD. De son côté, l'once d'or ne parvient pas à rebondir, enfonçant les seuils techniques semaine après semaine. Un nouveau seuil a été franchi à la baisse : sous 1 250 USD, la relique barbare est au plus bas depuis trois ans. Les investisseurs ne croient pas encore à un regain haussier, pour preuve 50% d'entre eux restent vendeurs malgré des niveaux d'entrée a priori attractifs.
Moins d'enthousiasme également, pour l'indice américain Dow Jones, pour lequel les investisseurs sont vendeurs à 70%. Il faut dire que le remarquable rally des marchés américains a porté les indices à des niveaux élevés, qui modèrent désormais leurs perspectives de progression à court-moyen terme.