Les puristes relèveront d’entrée de jeu une erreur – volontaire – de langage : Les fonctionnaires ne perçoivent pas un salaire, mais un traitement. Détail mis à part : pour trouver 50 milliards d’économies d’ici 2017, soit 16,67 milliards par an, il ne suffira pas de retarder le rafistolage de trois sous-marins ou de notre seul porte-avions, ni de raboter encore un peu plus les abominables avatanges fiscaux des familles avec enfants.
Même en passant le quotient familial à zéro, ce qui voudrait dire qu’un couple avec enfants payerait les mêmes impôts que des célibataires, tout en consommant plus – logement, habillement, alimentation, loisirs – le compte n’y serait pas. Cela permettrait de faire « économiser » quelques centaines de millions d’euros au budget de l’Etat tout au plus. Tout en mettant des millions de familles dans une situation inextricable.
Geler tous les grands chantiers ? Il n’y en a pas, ou en tout cas pas qui ne dépendent exclusivement de l’Etat. Dans ce genre de situations, tout le monde mets la main à la poche, et qu’un des « contributeurs » se retire, et c’est tout le montage qui s’effondre. Il est plus couteux de tout faire s’effondrer que de continuer à payer. Kafkaien…
Lancer la chasse au gaspi ? Mais vous pensez bien sérieusement qu'elle a été lancée depuis longtemps. Seulement voilà, la chasse au gaspi, par essence -sans jeu de mots- n'a pas d'autre effet que marginal. Tout gaspillage aux yeux d'un auditeur externe, est a contrario justifié par tout ceux qui sont assis dessus. Et on les moyens de le sauver ! Et y parviennent.