Les premiers barèmes des taux immobiliers des banques pour le mois de juillet sont parvenus aux courtiers. Si certains établissements poursuivent la baisse des taux, d'autres ont choisi de les maintenir, dans un contexte de concurrence toujours plus forte.
Si la baisse des taux a permis d'atteindre des niveaux historiquement bas en juin, cette tendance ralentit en juillet. On pourrait penser que les banques qui ont choisi de ne pas baisser leur taux, le font suite aux déclarations du gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer. En réalité, cette décision est purement commerciale.
« Ces établissements ont des flux de clients suffisamment intéressants leur permettant d'atteindre leurs objectifs, tout en ayant un positionnement commercial ne les mettant pas hors marché », analyse Arsalain El Kessir, Président-Fondateur de Bourse des Crédits.
Des banques continuent de baisser leurs taux
Pour ce premier mois des vacances d'été, certains établissements ont toutefois choisi de se démarquer dans ce contexte concurrentiel très dur. C'est le cas de la Banque Populaire Rives de Paris, qui a décidé d'abaisser fortement ses taux.
Une baisse d'autant plus significative qu'elle a lieu en région Ile-de-France, et concerne donc des emprunteurs franciliens. Pour un prêt fixe sur 20 ans, hors assurance, il faudra compter 2,80%, soit près de 0,20 point de moins que lors du mois de juin. Des offres qui restent destinées aux clients avec les meilleurs profils*.
Quelles perspectives futures ?
La tendance à la baisse devrait donc se poursuivre cet été, mais dans des proportions moindres. D'ici à ce que la situation s'inverse et que les taux finissent par remonter, probablement au cours du dernier trimestre 2014 voire début 2015, « de très bonnes opérations sont toujours réalisables pour les emprunteurs qui présentent de très bons profils, en vue d'une accession à la propriété ou d'une renégociation de crédit », estime Arsalain El Kessir.
« Tout est possible. La stratégie commerciale des banques reste très offensive. Beaucoup d'entre elles n'ont clairement pas atteint leurs objectifs en termes de recrutement de nouveaux clients. Cela pourrait déboucher sur une nouvelle baisse des taux dès la rentrée. Rien n'est encore en sûr », explique le Président de Bourse des Crédits.
Les banques devraient donc, au cours des prochains mois, viser ces emprunteurs au cœur de leur féroce concurrence. « Des dérogations de taux devraient d'ailleurs toujours continuer d'être accordées aux emprunteurs qui présentent ces meilleurs profils », conclut Arsalain El Kessir.