Plus de déficit pour la France !

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Par Charles Sannat Modifié le 23 janvier 2014 à 13h32

C’était donc cela ? Juste un nouveau camouflage avant un nouveau camouflet financier ? Hollande et son équipe de bras cassés n’ont donc trouvé que ça ? Monter toute une histoire qui ne marchera pas pour obtenir… le droit de ne pas respecter les déficits !

François Hollande veut renégocier les objectifs de déficit de la France !

Au moins, ça y est, le loup sort du bois et nous avons le mobile et le crime.

Acte 1, le Medef veut un pacte de croissance.
Acte 2, Zizi 1er propose au Medef un pacte de responsabilité histoire de ne pas faire laisser penser au petit peuple que nous sommes et aux forces de la gôche de la gôche qu’il reprend mot pour mot un concept du grand vilain patronat (qui n’est d’ailleurs pas forcément très gentil, le patronat).
Acte 3, notre président, qui n’est rien d’autre qu’un type normal, reçoit les « forces vives économiques » pour leur souhaiter la bonne année machin toussa, et là… la semoule pédale dans le yaourt, du genre plusieurs possibilités on va peut-être augmenter le machin, à moins que l’on intègre le truc dans un nouveau bidule, ou alors on pourrait annuler le machinchouette pour le remplacer par un nouveau schmilblick… Bref, tout cela est renvoyé aux calendes grecques et plus personne ne croit déjà plus au projet bidon du pacte bidule sous la haute autorité d’un haut conseil quelconque à la bêtise de la classe politique.

Et là… Aujourd’hui, acte 4 ! Le pompon ! Pomponnette veut renégocier les obligations de déficit budgétaire de la France. Nous sommes totalement surendettés. Donc François, qui a fait l’ENA et quelques années d’études (mais pas en économie, juste en langue de bois et manipulation des masses) expert en motion de synthèse, a décidé de finalement faire encore plus de dettes…

François, toutes ces simagrées pour en arriver là ?

C’est donc un article du Point qui nous apprend que « l’Élysée veut brandir le « pacte de responsabilité » comme un gage de bonne politique à Bruxelles. Et obtenir ainsi un délai de grâce » !

J’en rigole encore !

Il aura fallu presque deux ans à Hollande pour se rendre compte que l’idée d’augmenter les impôts sans baisser les dépenses allait conduire à une seule chose : casser le peu de croissance qu’il restait.
De la même façon, réduire les dépenses est également récessif ! Ce qu’il faut comprendre c’est que dès que vous stoppez les injections d’argent dans la machine économique… elle s’arrête. En tous cas à court terme. L’avantage de la réduction des dépenses est qu’à long terme votre économie retrouve du souffle mais ce n’est pas immédiat, loin de là et un délai de cinq ans… est bien le minimum pour qu’une telle politique puisse produire des effets, or cinq ans c’est la durée d’un quinquennat ! Insupportable pour François et sa clique qui pensent encore qu’ils ont une chance d’être réélus, ce qui est une chimère tant le peuple français sera content de toutes les façons de sortir les sortants, même si pour avoir d’autres bras cassés… au moins les têtes changent !

Donc François, qui n’arrive strictement à rien depuis qu’il est en poste si ce n’est à brouiller ce qui est clair, cliver la société sur les aspects sociétaux, et qui est en échec sur tout et surtout sur l’économie, a donc décidé… d’arrêter d’essayer de faire quelque chose (remarquez, pour le coup, ce n’est pas une mauvaise idée) et de revenir aux bonnes vieilles recettes.

ON VA DÉPENSER !!! Ouvrez les robinets, faites couler les subventions, claquez le pognon que vous n’avez pas, car maintenant, je vous le dis, en vérité François vient de dégainer (non pas son zizi, ça c’est déjà fait) son arme économique de croissance massive… le canon laser de pacte de responsabilité virtuel 2.0 ! Et là, vous allez voir ce que vous allez voir !

Il y a des moments, on est pour l’euthanasie, je ne parle pas du président, à défaut d’être compétent il est tout à fait sympathique et normal, non, je parle de cette déliquescence économique du pays, que l’on en finisse et vite.

Le Président en route pour l’euthanasie de l’économie française ?

Justement, c’est la question que je me pose, donc du coup je vous la pose, même si vous ne vous l’étiez pas posée… il n’y a pas de raison que l’on ne partage pas ses angoisses avec ses amis ! Bref, la dette de la France va dangereusement frôler les 100 % de dettes sur PIB, le tout dans un contexte d’absence de croissance, d’incapacité à réduire la dépense publique, et d’impossibilité à lever et faire rentrer plus d’impôts sans se prendre assez vite un coup de fourche dans le postérieur fut-il présidentiel de contribuables excédés.

Donc si François décide de ne plus faire d’efforts, ne serait-ce que pour gagner du temps, il va vraisemblablement précipiter la chute de la France notamment à travers une attaque massive sur notre dette détenue à plus de 60 % par les grands vilains spéculateurs anglo-saxons qui n’aiment pas vraiment la France.

François, il faut que tu saches

Alors je ne sais pas si mon ami Pierrot Moscovenividivessie a prêté sa plume à François en lui soufflant cette stratégie stupide et débile, mais il faudrait quand même que quelqu’un se charge d’expliquer à notre grand mamamouchi que :

1/ la crise n’est pas financière c’est aussi un changement de modèle économique et donc c’est long et douloureux. C’est une mutation. La crise n’est pas derrière nous, nous sommes en plein dedans et pour encore longtemps !

2/ en 2015 débarque en masse les humanoïdes robots avec intelligence artificielle et tout le tintouin, qui ne font pas grève, ne doivent pas aller faire pipi et n’ont pas besoin de dormir, bref… 47 % des emplois seront flingués et rapidement, donc l’inversion de la courbe du chômage est la plus grande des plaisanteries de ce quinquennat pathétique.

3/ toute notre économie et notre stratégie doit se baser sur un nouveau postulat à savoir comment fait-on sans croissance et pas si nous en avions un peu plus…

4/ pour information, grand chef devant l’éternel béni soit son nom, nous y’en a plus avoir frontière, nous y’en a plus y avoir non plus monnaie, et nous y’en a laissé légiférer l’Europe y compris sur la cuisson de mon camembert… Donc vouloir redresser le cap sans avoir de levier pour le faire est une grande illusion et c’est d’une grande naïveté. Pour faire tourner une voiture, encore faut-il avoir un volant !

5/ on croule sous la dépense publique et l’on doit choisir ce que l’on doit financer ou pas et les économies doivent se chiffrer en centaines de milliards d’euros si nous voulons survivre. Alors que devons-nous choisir de payer et de ne plus payer ? Cette décision doit revenir au peuple souverain sous forme de propositions, d’un grand débat et d’un referendum.

6/ soit on reste dans l’Europe et dans ce cas il faudra suivre la même politique d’ajustement qu’en Grèce, en Espagne ou Italie, en faisant baisser nos salaires, en virant le maximum de fonctionnaires, en privatisant tout ce que l’on peut, en baissant les impôts (comme au Portugal) et on redeviendra compétitif. C’est le plan de l’Europe, de la BCE et du FMI. Soit on ne veut pas faire cela et on sort de l’Europe et de l’euro et l’on retrouve notre pleine et entière souveraineté comme la Suisse et presque comme le Royaume-Uni.

7/ François, jamais les Français ne seront des Allemands, donc vouloir faire pareil c’est juste intellectuellement crétin… De toutes les façons, l’industrie allemande sera morte d’ici 5 ans puisque les Chinois ne sont plus très loin de la Das Kalité…

Voilà, il y aurait plein d’autres choses à dire à notre copain François, mais ne le dérangeons pas, il est occupé à régler ses problèmes de copines, en tout cas, en ne faisant rien, en restant sur les vieilles recettes, en décalant encore et toujours l’heure du bilan et des décisions audacieuses et courageuses, mon cher François va peut-être euthanasier ce qu’il reste de l’économie française… Mais comme le malade souffre, peut-être faut-il l’achever ?

Restez à l’écoute.

À demain… si vous le voulez-bien !!

AuCOFFRE.com

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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