La Commission européenne injectera 500 millions d'euros entre 2016 et 2020 afin de favoriser la filière du big data. Ces fonds seront intégrés à ceux des industriels, pour un montant total de 2,5 milliards d'euros. Ce partenariat public privé (PPP) s'inscrit dans le cadre du programme Horizon 2020, qui instaure plusieurs partenariats de ce type sur les nouvelles technologies, à l'instar de la mise en place des supercalculateurs, de la 5G ou de la robotique.
500 millions d'euros sur cinq ans
Avant la fin de son mandat, la Commission s'active. Elle indique avoir signé un partenariat public-privé avec les industriels et représentants du big data. 500 millions d'euros seront déboursés sur cinq ans pour développer l'activité et investir dans les mégadonnées – Big data. Un accord de partenariat public-privé a été signé par la commissaire Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne, et Jan Sundelin, président de la Big Data Value Association.
« Les mégadonnées nous aident déjà à diagnostiquer plus vite les lésions cérébrales ou à prévoir les rendements agricoles dans les pays en développement » explique-t-on à la Commission pour justifier l'importance stratégique du secteur. Nous devons « placer l'Europe en tête de la course mondiale aux données » estime Bruxelles.
La Commission vise ainsi trois objectifs à l'horizon 2020 : des créations d'emplois, qu'elle estime à environ 100 000 nouveaux postes potentiels, une baisse de 10 % dans les consommations énergétiques et la mise à disposition de 30 % de parts de marché à l'échelle mondiale pour les acteurs européens.
D'où viennent les sommes allouées restantes ?
Le montant de 2,5 milliards d'euros n'est cependant pas encore finalisé. La commissaire européenne s'attend à ce que des acteurs privés quadruplent ce montant. L'investissement se fera sur cinq ans, de 2016 à 2020. Une partie de cet argent provient du budget innovations Europe, le reste du secteur privé. Les partenaires privées devraient apporter une mise de fonds de deux milliards d'euros.
Il s'agit désormais d'axer les efforts des industriels en direction de la recherche appliquée, comme la médecine personnalisée ou l'analyse prédictive, ou encore de soutenir les start-ups spécialisées, les hubs et les pépinières d'entreprises.
Les Français Atos et Orange ; les Allemands SAP et Siemens ; le Finlandais Nokia Solutions and Networks, auxquels s'ajoutent des organismes de recherche tels que Fraunhofer et le centre allemand de recherche sur l'intelligence artificielle, sont au coeur de ces accords. Le partenariat devrait être effectif d'ici le 1er janvier 2015. À cette date, l'ensemble des professionnels du secteur pourrait profiter de ces fonds.