C'est sans doute un nouveau signe de la reprise de la croissance aux États-Unis, qui je le rappelle était négative de l'ordre de 3 % au premier trimestre 2014 tout en sachant qu'une croissance négative portait le nom de « récession » en ancien français (une langue morte datant d'avant la crise de 2007 qui servit de déclencheur pour l'utilisation de la novlangue économique).
D'ailleurs, ce n'est pas le seul signe dans la forte reprise américaine et de la croissance mondiale puisque les mises en chantiers aux USA ont même chuté de presque 10 % alors qu'elles étaient attendues en hausse de 1,9 %.
Mais tout va bien puisque l'on vous demande de le croire. C'est donc une excellente nouvelle que de voir la société Microsoft se débarrasser de 14 % de ses salariés en virant 18 000 personnes dans le monde.
Cette nouvelle est évidemment une bonne chose à en croire le PDG (qui, lui, garde évidemment son poste) puisqu'il a déclaré : « La première étape pour construire une bonne organisation afin de satisfaire nos ambitions est de réaligner nos effectifs. »
Nous voilà donc rassurés pour les profits futurs. Du reste la Bourse ne s'y est pas trompée puisque l'action de Microsoft a bondi de plus de 6 % dans les cinq derniers jours. C'est vrai que 18 000 personnes de moins à payer cela va en faire de l'argent en plus à se partager entre gentils actionnaires (les GA).
Sinon, nous avons droit à tous les poncifs habituels de la mondialisation globalisante avec fermeture des usines en « Occident » et ouverture en « Orient », comprendre en Asie... De plus, la Chine étant trop cher ces derniers temps, autant aller dans des pays encore plus miséreux ou le coût des esclaves reste relativement convenable pour un moment encore.
Bref, il n'y a dans ce plan pour Microsoft aucune vision affichée si ce n'est l'idée carrément géniale et transcendante de la direction de, figurez-vous bien, vendre des téléphones portables équipés de logiciels Microsoft... C'est sûr qu'il n'y a qu'un pédégé surpayé qui pouvait avoir une telle vision.
Là où les choses sont moins claires, c'est sur le pourquoi ces téléphones équipés de logiciels Microsoft seraient achetés par les clients... et c'est justement là tout le problème de Microsoft qui s'est fait considérablement tailler des croupières par Google et Apple ces dix dernières années.
L'empire Espirito Santo vacille, sa holding principale dépose son bilan
De l'autre côté de l'Atlantique, en Europe et du côté du Portugal, on a appris par l'AFP que la holding « de l'empire portugais Espirito Santo, premier actionnaire de la banque BES, a demandé vendredi à être placée en redressement judiciaire, une annonce qui a provoqué une onde de choc dans le secteur financier du pays ».
Mais mon passage préféré, dans cette dépêche AFP, ce n'est pas tout le blabla du type tout va bien madame la Marquise non, c'est cette phrase à mourir de rire écrite en novlangue économique :
« Tout juste sorti de son plan d'aide financière, le Portugal assiste ainsi au déclin d'une dynastie bancaire vieille de près de 150 ans, proche du pouvoir politique et omniprésente dans le pays à travers une myriade de sociétés dans l'immobilier, l'assurance et l'hôtellerie. »
Ce qui se serait traduit en ancien français d'avant la crise de 2007 par un bon vieux « ho la vache, c'est la chienlit et il va falloir vite aider à nouveau le Portugal qui vient de sortir des plans d'aides pour y retourner aussi vite (c'est un peu comme le coup de la crise qui est derrière nous mais qui repasse devant vu que tout le monde tourne en rond) parce qu'en fait cette banque, cette boîte et cette Holding, c'est une grosse mais alors très grosse partie de l'économie portugaise qui va tout simplement s'effondrer si on ne fait rien ».
Donc les élites portugaise et européennes sont en mode panique-qui-ne-doit-pas-se-voir sur ce dossier.
Il va donc falloir sauver le Portugal en demandant aux autres pays européens de payer un peu plus avec de l'argent qu'ils n'ont pas pour essayer de renflouer un pays de tout façon condamné comme l'est la Grèce, l'Espagne, l'Italie et évidemment la France...
Mais surtout ne soyez pas inquiets car toujours selon l'Agence France Propagande « il y a des investisseurs intéressés, mais ils demandent d'abord la transparence sur nos comptes »... Là, franchement, j'ai bien rigolé. Il y a des « zinvestisseurs » intéressés... C'est chouette tous ces GA (gentils zactionnaires) qui ne veulent que faire le bien et s'occuper de l'intérêt général en étant prêts à se faire ruiner pour sauver la holding de la BES.
Alors de vous à moi, heureusement que nous avons ces gentils actionnaires car le monde ne pourrait pas tourner sans eux. Ils sont nos sauveurs. Mais cela dit, j'aimerais bien avoir leurs noms et la provenance de leurs fonds... car là aussi, de vous à moi, on rigolerait bien.
Préparez-vous et restez à l'écoute.
À demain... si vous le voulez bien !!