L’Internet des objets (IoT) est en plein essor et s’implante de plus en plus dans les sphères professionnelles et privées. Bien que facilitant les tâches du quotidien, ces produits innovants engendrent de nouvelles menaces.
Une récente étude Gartner révèle qu’en 2020, 25 % des cyber-attaques à l’encontre des entreprises se feront via un objet connecté alors que les dépenses envisagées pour s’en protéger représenteront moins de 10 % des budget de cyber-sécurité.
Ce risque pour l’entreprise s’étend évidemment à l’ensemble des utilisateurs d’objets connectés, notamment en ce qui concerne la collecte des données personnelles. Car même si ces appareils rencontrent un franc succès, seuls 8 % des Français affirment être familiers avec les produits contre 56 % déclarant mal les connaitre. En outre, ils sont seulement 33 % à se méfier de la façon dont ces appareils collectent leurs données. Ces chiffres témoignent d’un manque de sensibilisation des consommateurs autour des risques que représentent les objets connectés qui tendent à devenir la porte d’entrée privilégiée par les cybercriminels.
Choisir ses objets connectés avec prudence
Alors que le design est souvent privilégié dans le choix des consommateurs, l’aspect sécurité ne doit pas être négligé afin d’empêcher les pirates de dérober de précieuses informations. Avant l’achat, les consommateurs peuvent par exemple se rendre sur des sites spécialisés pour vérifier le niveau de sécurité du produit convoité. Il est aussi préférable de favoriser les objets équipés de technologies de chiffrement afin d’éviter le vol de données lorsque celles-ci sont envoyées d’un appareil à un autre. D’autre part, l’existence d’un système d’identification et d’un mot de passe complexe renforcent encore la protection du produit qui permet de verrouiller l’accès aux informations confidentielles.
Autre aspect crucial à prendre en compte, porter son choix sur des appareils connectés sophistiqués qui offrent de mises à jour fréquentes. En effet, un système actualisé sera moins facile à infiltrer ; là encore, la gestion des mises à jour de la part du fournisseur et le chiffrement sont des éléments clés pour se protéger contre les menaces.
Le réseau domestique et ses appareils comme fers de lance dans la protection des données
Protéger ses appareils connectés, c’est également sécuriser son réseau domestique : comment sont connectés le lave-linge, la télévision ou encore le détecteur de fumée ? En réalité, tous les objets dépendent d’un même réseau et sont connectés à Internet via le routeur – ou box Wi-Fi. En s’infiltrant dans n’importe quel appareil connecté au réseau domestique, le hacker peut se frayer un chemin et accéder à l’ensemble des terminaux qui s’y trouvent.
Par ailleurs, la sécurité de la box Wi-Fi, et donc de l’ensemble du réseau domestique, passe par la protection de l’interface de gestion qui permet de visualiser et de modifier les paramètres de l’appareil ainsi que de lancer les dernières mises à jour. Nombreux sont les routeurs domestiques qui utilisent des mots de passe par défaut très faciles à trouver sur le web par des cybercriminels déterminés. Les utilisateurs doivent donc s’assurer de sécuriser leur box en la mettant à jour et en changeant régulièrement les mots de passe afin de se prémunir des failles et empêcher les pirates d’accéder à l’ensemble des appareils connectés au réseau.
La sécurité des objets connectés est donc liée à deux aspects essentiels : le choix d’un appareil de qualité au niveau de sécurité élevé d’une part et de l’autre, la protection de son réseau domestique ainsi que de tous les terminaux qui y sont connectés tels que les ordinateurs ou les tablettes. C’est uniquement en suivant ces mesures que les utilisateurs pourront réduire les risques engendrés par les objets connectés, et par extension, continuer à protéger leurs données personnelles et leur vie privée de façon efficace.