Notre époque est curieuse. L'argent, jadis si rare dans des campagnes habituées au troc (sans remonter jusqu'à Sparte qui a périclité dès l'arrivée de monnaie par l'intermédiaire des Perses), y est roi. Les banques sont omniprésentes, de même que leurs moyens de paiement, dans la vie courante. Si une grande partie de la population mondiale en général et française en particulier demeure très sceptique à l'égard de la finance et du secteur bancaire, il lui est pourtant impossible de s'en défaire ou de passer outre. Seule une poignée d'individus ont pu sauter le pas et se passer de l'institution bancaire, dans une démarche que d'aucuns qualifieraient de « marginale ». Pour tous les autres, il reste nécessaire de s'adosser au système bancaire pour recevoir son salaire, régler les fournisseurs qui ne fonctionnent que sur le mode du prélèvement, contracter un prêt immobilier… Et la liste pourrait être longue.
Face à cela, force est de constater que la marge de manœuvre financière des Français a, en moyenne, diminué. Les prix ont presque triplé depuis l'adoption de l'euro, sans pour autant que les salaires et autres ressources aient suivi la même courbe. La pression fiscale elle aussi a atteint des sommets, une spécificité française bien connue… Dès lors, il est nécessaire pour tout un chacun de faire des économies, dans un contexte difficile où les tentations induites par la publicité et la société de (sur)consommation restent très nombreuses, à la ville comme à la campagne, télévision et omniconnexion obligent (s'en couper, c'est déjà faire des économies !). Or, dans le domaine de la banque, les néo-banques ont su tirer leur épingle du jeu en prodiguant des services inédits, facilités ou encore gratuits par rapport aux prestations trop souvent surtarifées et excessivement basiques de nombreux acteurs « classiques ». Faisons le point sur le sujet avec le comparatif en ligne JEpargneEnLigne.
Les néo-banques et la fintech
Commençons d'emblée par affirmer que les neo banques sont un néologisme tout sauf gratuit. En effet, ces produits de la fintech cherchent à mettre en avant leurs spécificités et leurs différences aussi fondamentales que nombreuses par rapport à l'institution bancaire en exercice jusqu'alors.
Les néo-banques, digitales ou encore mobiles, offrent une grande praticité à l'aide des nouvelles technologies. En France, des acteurs très connus du secteur sont l'allemande N26 (avec 600 000 clients dans l'Hexagone) et Monese. Les frais de gestion (et autres) sont au pire minimes, au mieux nuls. À l'international, la popularité la plus remarquable est sans doute celle dévolue à la banque londonienne Revolut, où il est possible d'ouvrir gratuitement un compte courant dans de nombreuses devises, les frais de change étant inexistants ! La carte bancaire est en outre gratuite (sauf ses frais d'envoi), et elle peut être utilisée indifféremment pour toutes les monnaies dont dispose l'utilisateur sur ses comptes digitaux. L'établissement anglais a de plus obtenu une licence d'exercice au sein de l'Espace économique européenne afin de pallier les conséquences – encore mal connues – du Brexit, tandis qu'il a parallèlement annoncé l'ouverture d'offres d'épargne.
L'ouverture d'un compte au sein des néo-banques est généralement très facile, avec l'envoi d'une pièce d'identité au format électronique et la prise d'un selfie. Le bémol est généralement l'impossibilité de pouvoir émettre ou encaisser des chèques. Les offres de placements sont également extrêmement réduites dans la plupart des cas.
L'un des principaux fruits de l'essor des néo-banques est d'avoir attisé la concurrence au sein d'un secteur bancaire jusque-là très sclérosé dans ses pratiques à l'attention des particuliers. Ainsi, les acteurs « traditionnels » ont dû revoir à la baisse leurs tarifs, moderniser leurs produits et se doter d'applications aussi sécurisées que fonctionnelles. La frontière est désormais mince entre les banques mobiles et les banques en ligne, chaque enseigne historique (ou peu s'en faut) s'étant dotée d'une avant-garde digital (Fortuneo pour Arkéa, BforBank pour le Crédit Agricole, etc.). Dès lors il devient très facile de comparer en quelques clics ces différents acteurs. C'est aussi grâce à cela que l'on trouve désormais des frais de dossier à 0 euros pour les crédits immobiliers, ainsi que des taux d'intérêts délirants – y compris en matière d'assurances, sauf cas particuliers.