Titulaire à la Sorbonne d’une licence de philosophie politique et d’une maîtrise d’Histoire contemporaine, puis d’un master en stratégie et décision publiques et politiques de l’ISMaPP , Vincent Goyet a travaillé durant cinq ans, comme attaché parlementaire à l’Assemblée nationale. Il nous confie son témoignage.
Parce que j'ai été attaché parlementaire, beaucoup de ceux qui me connaissent m'ont demandé comment faire le tri entre tous les éléments qu'ils ont lus dans la presse ces derniers jours à propos du fonctionnement de l'équipe qui entoure chaque député. Je tiens à préciser tout de suite que si je soutiens François Fillon depuis la défaite et le départ de Nicolas Sarkozy en mai 2012, les éléments que je donne ci-dessous sont ma propre analyse et mon propre ressenti. Je laisse chacun y puiser ce qu'il voudra.
Avant tout, le cabinet parlementaire fonctionne de fait comme une TPE. Le député embauche et rémunère librement ses collaborateurs, sur la base de contrats de travail de droit privé, qui prennent automatiquement fin en cas d'interruption du mandat parlementaire. Pour rémunérer ses collaborateurs, chaque député dispose d'une enveloppe mensuelle de 9 561 € (lorsqu'il laisse l'Assemblée nationale gérer ces contrats et payer les charges patronales), 14 341 € s'il décide de tout gérer lui-même. Sur les 9 561 €, il doit donc encore acquitter les charges salariales (précision technique pour les puristes). Dans les faits, l'immense majorité des députés laisse l'Assemblée s'occuper de tout.
Lire la suite sur notre site Politique Matin