Les dépenses publiques baissent-elles assez avec Emmanuel Macron? Non, bien sûr, puisqu’elles n’ont même jamais été aussi élevées. Au sein de la majorité présidentielle, des voix fortes commencent à se faire entendre pour le regretter.
On notera donc les propos de Jean-Louis Bourlanges (MODEM):
« Mon inquiétude, tout au long de la période budgétaire, a été que l’objectif de réduction des dépenses publiques n’a pas été clairement affiché en termes suffisamment ambitieux. On a dit qu’il fallait absolument tenir les 3% de déficit du PIB, qui était un engagement pris vis-à-vis de l’Europe et de nos partenaires allemands. Mais il fallait aller bien au-delà. Comment va-t-on opérer sur la longue durée ? » demande l’ancien parlementaire européen.
« Je serai rassuré quand je verrai d’abord un diagnostic » ajoute-t-il. « Quand on regarde les dépenses », les économies ne peuvent pas se faire sur « la justice », « dans la police » « les hôpitaux », « les professeurs » ou « l’armée » selon Jean-Louis Bourlanges. « Il reste les collectivités » selon le député Modem, et « ce qui coûte, en termes maastrichtiens, (soit) les retraites, le logement, l’Unedic, le système de Sécurité sociale. Et là, on est au b.a.-ba d’une réflexion stratégique ».
Article écrit par Eric Verhaeghe pour son blog