Les chiffres du chômage pour le mois de septembre 2015 révèlent une baisse de 23800 demandeurs d'emploi. Un chiffre qui ne peut que réjouir le parti politique MHPS (Mouvement du Handicap Physique et Social). Et ce d'autant que la question du chômage est une question essentielle pour le MHPS qui a fait de la lutte contre le handicap social une priorité. Comme le souligne sa présidente, Latifa Gilliotte : « nous considérons qu'être SDF, sans emploi, sans assez d'argent pour vivre dignement ou simplement se soigner, c'est aussi une forme de handicap.»
Entre le gouvernement qui se gargarise de cette baisse et l'opposition qui parle de baisse en trompe l'œil, le MHPS ne souhaite pas distribuer de bons ou de mauvais points. Toute baisse du nombre de demandeurs d'emploi est une bonne nouvelle, à condition qu'elle s'installe durablement.
En revanche, si les derniers chiffres nous apprennent que ce sont les jeunes qui bénéficient le plus de cette « embellie » alors que la situation reste préoccupante pour les séniors et les chômeurs de longue durée...rien sur le chômage des personnes en situation de handicap. Comme si leur situation n'intéressait personne. Pourtant le taux de chômage des handicapés reste le double de celui des valides et rien ne laisse présager une amélioration de la situation.
Finalement, dans un pays où la question de l'emploi reste la préoccupation N° 1 des Français, devant bien d'autres sujets dont nos politiques nous rebattent les oreilles, le silence est de mise en ce qui concerne la situation des handicapés face au chômage.
Le MHPS condamne cette attitude et tient à faire connaître ces chiffres qui semblent gêner nos dirigeants tout autant que les chefs d'entreprises. Ainsi, outre le fait que le taux de chômage est deux fois plus important pour les handicapés que pour les valides,
- Leur taux d'emploi direct ne dépasse pas 3,1% selon les derniers chiffres de l'Agefiph, l'organisme paritaire en charge de la question, alors que l'obligation légale est de 6%.
- 1 entreprise sur 4 concernée par l'obligation d'employer des handicapés ne le fait pas.
- 80% des personnes handicapées n'ont pas le bac, ce qui prouve les carences dans l'accès à l'éducation et à la formation.
- Les plus handicapés ne sont que 4 sur 10 à exercer une activité professionnelle contre 7 sur 10 pour l'ensemble de la population.
- 74 % des travailleurs handicapés reconnus par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) sont soit ouvriers, soit employés, contre 50 % de l'ensemble des actifs, 6 % seulement sont cadres contre 18 % des actifs, souligne l'observatoire des inégalités.
Il est grand temps que les choses changent et que nos politiques s'intéressent au handicap au quotidien plutôt qu'à l'approche des échéances électorales. Le parti politique MHPS saura le rappeler aussi souvent qu'il sera nécessaire.