Comment faire fortune très vite en profitant d'une taxe publique obligatoire, payée par tout le monde, achetant à l'avance mes produits, sans aucune garantie de fourniture, sans contrôle de mes activités, et comment l'imposer à des collectivités locales « dociles ». Il en est ainsi aujourd'hui des éoliennes en France et d'une partie du solaire.
A ceux qui auraient du mal à le croire, il suffit de regarder le palmarès des plus grosses fortunes récentes en France et ils y sont tous !!! pour plusieurs centaines de millions chacun !!! oui ! plusieurs centaines de millions d'euros en quelques années grâce à une taxe publique, la CSPE, payée y compris par les ménages les plus modestes qui ne paient pas l'impôt sur le revenu.
Il fallait bien inventer des colonies après la perte de la Côte d'Ivoire, ou du Tonkin... Ces nouvelles colonies sont en Auvergne, dans les Pays de Loire, en Normandie etc..., dans les petites collectivités locales qu'ils peuvent mater comme au bon vieux temps, grâce à quelques nervis de l'administration dûment éduqués, comme les sergents de l'infanterie coloniale le faisaient à Madagascar ou à Alger. Les nouveaux indigènes sont dans ces petites communes reculées, choisies sciemment en raison de leurs faiblesses, de leurs tentations, ou des deux.
Grace à des législations concoctées entre amis, la liberté est de plus en plus restreinte de s'opposer à des projets absurdes, ou de promouvoir de vrais projets concurrents, curieusement repoussés. Il faut monter très vite des projets à base des grandes éoliennes à hélices, le procédé le plus ringard, bien cacher les autres procédés plus compétitifs, pour gagner le plus d'argent possible dans le minimum de temps, et faire croire aux braves indigènes qu'il n'y a pas le choix.
Les organismes de contrôle sont unanimes à pointer l'absurdité de cette solution et ses graves dysfonctionnements : CRE, Cour des Comptes, SCPC, France Stratégie,... etc... Curieusement une seule administration continue d'imposer sa règle dans un entêtement tendant au favoritisme et même un contexte généralisé de corruption, selon les termes mêmes du dernier rapport 2013 du Ministère de la Justice.
Bien pire, les seuls alliés locaux, les petits propriétaires qui louent leurs terrains et qui croient toucher le pactole pour quelques milliers d'euros par an, sont les pires dindons de la farce. Les études récentes officielles montrent que la rentabilité en temps de crise de ces promoteurs privés de l'éolien est de plus de 10% par an sur financement public. Ceci veut dire que les propriétaires de terrains auraient dû au minimum demander 200 à 250 000 euros au lieu de quelques milliers pour simplement partager la même rentabilité. Tous les bilans de l'éolien ont été faits avec l'ancienne fiscalité locale qui prévoyait au moins 300 000 euros de taxe professionnelle en plus, supprimée depuis 2011. Ils n'ont jamais été changés. Ceci veut dire que ce sont au moins 500 000 euros supplémentaires qui ont été soustraits chaque année au détriment des collectivités locales et de leurs habitants, pour chaque projet d'éoliennes, soit actuellement 600 millions par an détournés, ce qui fait quasiment la moitié du chiffre d'affaires annuel, environ 1.3 milliard.
Il existe des systèmes nés de bonnes intentions qui peuvent devenir absurdes ou exploités. Il en est ainsi des énergies renouvelables. Il était positif et nécessaire de lancer une promotion de ces énergies par des tarifs subventionnés, voici dix ans. Aujourd'hui, un groupe de promoteurs et de financiers s'en est emparé pour en faire une machine à fric, bien loin des objectifs initiaux dans une démarche coloniale... Comme le disait Jules Ferry devant l'Assemblée Nationale le 28 juillet 1885 : « les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. [...] Les colonies sont, pour les pays riches, un placement de capitaux des plus avantageux...»