Nous vous le disions hier, le "secret agenda" du voyage d'affaires du Président aux US était le gaz de schiste. Montebourg et Fabius sont ouvertement pour son exploitation et, à 11% de chômage et croissance inexistante, il est de plus en plus difficile de ne pas y songer sérieusement en France (rappel : McKinsey estime l'impact de l'exploitation du gaz de schiste aux US à 4% de PIB supplémentaire/an et 1,7M d'emplois créés d'ici 2020)
Patatras. L'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) a refait les calculs (et les a présentés aujourd'hui au Parlement européen)... et c'est moins flatteur.
Ok, grâce au schiste, le prix du gaz a fortement décru aux US (passe de 8 à 4$ le MBTU entre 2005 et 2013), mais le gaz ça n'est que 13% de la consommation des particuliers en énergie, la baisse n'a donc pas vraiment d'impact sur leur facture. C'est mieux pour les entreprises ? Oui, mais seulement pour celles qui consomment beaucoup (pétrochimie, alu...) et elles ne représentent elles que 1,2% du PIB US.
All in all, selon l'IDDRI, de 2012 à 2035, l'impact du gaz de schiste est estimé à +0,04% de PIB/an, les emplois créés depuis 2005 s'élevant à 200.000 (soit 0,1% de la pop active américaine). Assez loin d'une solution miracle.
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