Pour Greenpeace, au moins 90% des matières radioactives présentées comme “valorisables” par l’industrie sont en fait des déchets radioactifs qu’elle refuse d’assumer.
Près de 300.000 m³ s’ajoutent à l’inventaire officiel de l’ANDRA, et un surcoût d’au moins 18 milliards d’euros pour leur gestion. Telle est l’une des conclusions du rapport intitulé « À quel prix ? Les coûts cachés des déchets nucléaires », publié par Greenpeace France.
« Nous démontrons dans ce rapport que la crise des déchets nucléaires est largement sous-estimée alors même qu’aucune solution n’existe pour s’en débarrasser. Dans les faits, la distinction entre “matières” et “déchets” n’a pas lieu d’être puisque seule une infime partie des matières radioactives est ré-utilisée. Aussi quand l’industrie parle de ‘recyclage’, c’est du pur greenwashing », décrypte Alix Mazounie, chargée de campagne Énergie à Greenpeace France.
Le rapport déconstruit ce mécanisme rendu possible à cause d’une brèche dans la législation et détaille les conséquences qui en découlent en termes de volumes, de solutions de stockage et de coûts.