Selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), les ventes aux particuliers de logements neufs devraient baisser de 10% ou plus cette année, après un exercice 2013 déjà peu dynamique.
En 2013, 74 691 logements neufs ont été vendus ou ont été acquis par des particuliers sur l'ensemble du marché. C’est un peu mieux qu’en 2012, année durant laquelle 73 628 biens ont trouvé acquéreur, mais en net retrait par rapport à 2010 (-32,4 %), année record avec plus de 110 500 ventes. Cette légère embellie vient masquer une crise profonde, mais surtout une année noire pour l’immobilier neuf. Car si l’on en croit la Fédération des promoteurs immobiliers, 2014 s’annonce comme la pire année depuis 25 ans, avec seulement 67 000 logements neufs vendus» !
Une situation déplorable qui s’explique en partie par une conjoncture économique toujours difficile. Avec la crise, les lancements de nouveaux programmes ont été différés, freinant les mises en vente (-12,8 % par rapport à 2012 et -22 % par rapport à 2011). Cette tendance est plus que préoccupante. D’autant plus que ce qui dynamise le marché de l’immobilier en France, c’est souvent le marché du neuf. En effet, qui dit nouveaux logements, dit rotation des stocks dans l’ancien. Cette baisse de la commercialisation de nouveaux programmes a donc « un impact indéniable sur le marché traditionnel et risque tôt ou tard de le dérégler ».
Dans ce contexte plus que tendu, le gouvernement doit réagir car la politique de logement actuelle est insuffisamment soutenue et surtout peu incitative pour les investisseurs.
Les dispositifs fiscaux avantageux tels que la loi Scellier ou la loi Girardin ont été supprimés et remplacés par la loi Duflot, qui certes reste intéressante, mais qui ne suffit pas pour séduire les investisseurs à hauts revenus. De plus, le plafonnement des niches fiscales écarte inévitablement tous les investisseurs ayant atteint ces plafonds, qui n’ont pas d’autre choix que de se détourner du marché immobilier. A ceci s’ajoute la suppression du prêt à taux zéro dans l’ancien, le renchérissement du foncier ou encore la loi ALUR .Celle-ci comprend de très bonnes dispositions concernant la profession; néanmoins, elle est plus contraignante vis-à-vis de la location, ce qui peut là encore rebuter certains investisseurs.
La politique du gouvernement actuel n’encourage pas suffisamment la confiance des investisseurs. D’autant plus que les dispositifs ne sont pas stables. Tous ces facteurs ne contribuent donc pas à dynamiser le marché.