Les décisions prises dans le confort de l’état-major de la Guerre commerciale commencent à créer l’inconfort dans l’industrie américaine.
Comme vous le savez, Trump a initié une nouvelle guerre, la Guerre commerciale. L’idée est de taxer les produits importés pour protéger les intérêts des Américains (enfin, ceux qui n’ont pas besoin de ces produits). Comme beaucoup d’idées sortant du jus de crâne d’un planificateur omniscient, il y a un écart entre la théorie et la pratique. C’est avec le temps que l’écart se constate.
Voici donc ce que donne l’évolution du prix de l’acier en bande laminé à chaud depuis l’application des barrières douanières.
Les fabricants se montrent soucieux, constatent une hausse des prix et des ruptures d’approvisionnement qu’ils attribuent à la politique douanière.
Des notes du Livre Beige de la Fed, relevées par The Wall Street Journal :
« Un fabricant de voiture du Maryland indique qu’il ne peut pas approvisionner la qualité d’acier qui lui est nécessaire sur le marché domestique et anticipe qu’il va perdre des parts de marché au profit de constructeurs étrangers qui ne sont pas soumis aux mêmes taxes. Un constructeur d’engin a noté que les effets des taxes d’importation sur l’acier ont rendu sa chaîne d’approvisionnement chaotique, bouleversant ses ordres de lancement, augmentant les prix et déclenchant des achats paniques ».
Que connaissent Trump et ses ronds-de-cuir du marché de l’acier, des différentes nuances d’acier spéciaux, de l’industrie de transformation qui gravite autour, de la planification de production des constructeurs automobiles ou d’engins de chantier ou d’engins agricoles… ?
On peut peut-être penser que – de par son passé de promoteur immobilier – Trump a une vague idée du marché de l’acier des IPN et autres poutres profilées destinées au bâtiment. Mais sur l’acier en général, la tôle, les produits laminés à chaud ou à froid, les produits forgés, les aciers réfractaires, inox, etc. ? Rien, Trump et son administration n’y connaissent strictement rien, mais cela ne les empêchent pas de prendre des décisions pesant sur la vie quotidienne de milliers de personnes.
Partout dans le monde, le Deep State ou la Parasitocratie prennent des décisions dont ils ne subissent pas les conséquences néfastes. Lorsque ces conséquences deviennent visibles, ils tentent de les atténuer en prenant d’autres décisions tout aussi nuisibles. Une boucle corrective désastreuse se met ainsi progressivement en place et entrave l’optimisation de l’économie. La croissance s’étouffe, les subventions nourrissent les zombies.
Le seul programme politique honnête
Mais au moment de voter les gens choisissent MAGA (Make America Great Again) et autres sornettes. Chez Macron, cela donne, par exemple : « La France doit être une chance pour tous ».
Avec de tels slogans, vous pouvez être certains que la main-mise de l’Etat sur l’économie ne peut que progresser. Le seul programme politique réellement honnête serait « Moins de tout et plus de rien ». C’est le seul susceptible d’empêcher la Parasitocratie ou le Deep State d’augmenter son emprise sur nos vies. Il ne sera donc porté par aucun professionnel de la politique.
Aux Etats-Unis comme en Europe, Il va nous falloir attendre que les états-majors disparaissent sous l’effondrement de la dette insoutenable qu’ils ont créée pour soutenir leurs guerres bidons et leur redistribution corruptrice. Nous pourrons ainsi repartir d’un pied léger avec un Etat minimaliste.
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