Quelques heures après la révélation du "scandale" Panama Papers, de nombreuses voix s'élevent pour dénoncer une manipulation. Un certain nombre de noms, cités sans vergogne dans les médias, pourraient avoir été ajoutés délibérément aux "fichiers" du cabinet d'avocat panaméen qui a servi de gorge profonde. Cela ne vous rappelle rien ? C'est pourtant très exactement ce qui s'est passé lors de l'affaire Clearstream.. il y a quinze ans.
Un grand parti politique français, dont tout le monde se doute bien qu'il s'agit d'un parti de droite, ce qui ne laisse pas beaucoup de choix entre les Républicains et le Front national. Des chefs d’Etat en exercice comme le Premier ministre islandais, le président Argentin, le président ukrainien, le président des Emirats Arabes Unis ou le roi d’Arabie Saoudite, mais aussi des proches de Vladimir Poutine, et du président syrien Bachar al-Assad, et même du président chinois.
Panama Papers : On jette en pature des personnalités cramées
Ajoutez à cela des profils déjà "cramés", comme l’ancien ministre Jerome Cahuzac, ou Patrick Balkany. De vieux abonnés aux affaires d’’évasion fiscale, mais aussi des cibles faciles. Et d'autres nouveaux, comme Patrick D, nouveau tycoon des télécoms et des médias, qui a tout de suite menacé quiconque le mettrait en accusation dans les médias. Il faut dire qu'il en embête, du monde, depuis deux trois ans ! Alors que personne ne l'avait vu arriver...
S'il ne fait aucun doute que le Panama héberge depuis des décennies des sociétés écran, pour des business pas très orthodoxes, et que ses banques accepptent aussi sans trop de difficultés l'argent de leurs clients, d'où qu'il viennent, et quels qu'ils soient, on s'étonne de voir un tel étalage hétéroclite de noms déferler. Tout cela, à partir d'une source unique, présentée comme la plaque tournante des affaires douteuses au Panama. Qui aurait fourni gracieusement au quotidien allemand Suddeustche Zeitung les 11,5 millions de pages dérobées. On ne sait ni par qui (forcément) ni pourquoi (forcément), ni comment (re-forcément)...
François Hollande, un peu trop rapide à se réjouir ?
Dans ce genre d'affaires, trop "belles" pour être totalement vraies, il faut toujours se poser la question : "à qui profite le crime" ? La rapidité de François Hollande, ci-devant, président de la République, à réagir, pour remercier les lanceurs d'alerte, est à elle seule vraiment maladroite, pour ne pas dire, suspecte !
Déjà, dans un certain nombre d'état-majors, de gardes rapprochées de personnalités, la contre-offensive s'organise. Des dossiers (vrais ou faux) vont sortir. On s'endormait, un peu, depuis quelques semaines ou quelques mois. Les coups bas étaient minables, seuls les attentats faisaient bouger un peu les choses. Désormais, il faudra compter avec "Panama Papers", renouant ainsi avec la tradition séculaire des "grandes affaires", du collier de la reine, au capitaine Dreyfus, en passant par Karachi ou Cleastream. En France, la campagne présidentielle a vraiment commencé !