Il y a 3 ans, alors que la France entrait dans un cercle vicieux de non-compétitivité, SYNTEC Conseil en management, publiait son livre blanc "Compétitivité AAA : pour un nouveau pacte France-Entreprises" où l’association exposait 49 propositions pour retrouver le chemin de la croissance dans le respect de sa cohésion sociale.
Trois ans plus tard, où en est la compétitivité de l’entreprise France ? La France a-t-elle pris le chemin d’une compétitivité améliorée ? C’est la question à laquelle répond SYNTEC Conseil en management dans son 3ème Opus "Compétitivité AAA" articulé autour de 10 thématiques opérationnelles.
L’abondance de pactes ne fait pas le printemps des entreprises
Cette année 2014 aura été marquée par certaines avancées grâce à la signature de nombreux pactes. Ainsi, l’abondance récente de Pactes (compétitivité, solidarité, simplification, liberté et croissance...) a conduit à une prise de conscience : compétitivité de l’entreprise et niveau de vie du citoyen vont de pair ! Les résultats sont en revanche encore décevants : le chômage poursuit son ascension – il a atteint son niveau le plus haut depuis 1998. La dette, désormais supérieure à 95% du PIB, a franchi le cap symbolique des 2 000 milliards €. La France a rétrogradé à la sixième place des puissances économiques mondiales. Les taux de marge des entreprises sont encore au plus bas depuis 1985 (29,4% contre 37% en Europe et 40% en Allemagne)… La liste est désespérément longue. Les perspectives laissent augurer une embellie avec une hypothèse de croissance de 1%, grâce à l’intervention de 3 facteurs exogènes susceptibles d’apporter un peu d’oxygène : la faiblesse des taux d’intérêts, la baisse de l’Euro et la chute des cours du pétrole. Mais, la croissance sera en tout état de cause insuffisante pour créer des emplois nets.
Mais alors tout est-il si noir ?
Ne sombrons pas pour autant dans le pessimisme, encore moins dans le "French bashing" ! Les différentes parties prenantes semblent avoir pris la mesure de la réalité française. La prise de conscience s’est en partie traduite dans les actes : montée en puissance du CICE initié en 2013, lancement du pacte de compétitivité, mesures de simplification, loi sur la formation professionnelle, dépôt et discussion de la loi Macron… Les réformes doivent donc se poursuivre, s’intensifier. A certains égards, 2014 aura été, au moins dans les discours, l’année de la compétitivité. Espérons, pour 2015, une confirmation de cette tendance: il faut éviter la tentation du retour à l'immobilisme, en attendant la prochaine élection présidentielle !
Liberté, égalité, fraternité pour faire de la France un pays compétitif
Les atouts de la France sont énormes, la capacité de mobilisation du pays est immense, et les français semblent prêts à la poursuite des réformes. Au-delà de ses corporatismes, de ses rites politiques, de ses traditions dialectiques, le pays peut et doit se rassembler sur quelques idées fortes et ainsi consolider les 10 piliers de sa compétitivité, porté par ses valeurs fondamentales, repères autour desquels s’unir et se mobiliser pour retrouver le chemin d’une compétitivité à la mesure de ses atouts.
La Liberté. Celle, pour les entreprises, d’entreprendre, d’innover, de créer. Interventionnisme de l’Etat, taxations excessives, carcans administratifs, culture du règlement… Faisons sauter ces "Bastilles" qui brident les initiatives ! Celle, pour les salariés, d’accéder à un emploi non précaire, de se former tout au long de leur vie, de faire rimer carrière et mobilité, d’être intéressés aux résultats de leur entreprise.
L’Égalité. Celle entre salariés du public comme du privé devant le contrat de travail. Celle entre salariés et professions libérales devant les cotisations sociales, la santé, la retraite. Celle entre entreprises devant l’impôt et les charges, quelles que soient leur taille, leur activité, leur implantation dans la zone euro, leur ingéniosité fiscale.
La Fraternité. Devenue Solidarité dans les discours d’aujourd’hui. Celle de tous les français pour financer leur couverture sociale, qui grève aujourd’hui le seul coût du travail. Celle des employeurs qui licencient pour financer le chômage, selon le principe "pollueur-payeur". Celle de la nation tout entière envers nos jeunes afin qu’ils ne sortent plus du système scolaire sans qualification.
Ne ratons pas cette opportunité de redonner à la France la compétitivité qu’elle mérite, et l’avenir plus prospère qui en découlera.