Ca sert à ça, les vacances. Oublier les ennuis. Les emmerdes dirait le chanteur. Consciemment ou inconsciemment, on espère qu'un certain nombre d'entre eux auront disparu d'eux-mêmes à la rentrée. Ou que l'on sera mieux armé pour les surmonter. Mauvaise nouvelle : sur le plan économique, la rentrée 2014 sera très, très rock-n'roll.
Cet été, pendant qu'une majorité de français - ceux qui peuvent encore - était à la plage, à la montagne ou à l'étranger, une déferlante de mauvaises nouvelles s'est abattue sur la France. Le chômage ? Il n'en finit pas d'augmenter, malgré les promesses de l'an dernier, renouvelées à Noël, renouvelées en début d'année, renouvelées au premier trimestre... La croissance ? Elle est là, devant nous, nous assurait encore François Hollande lors de l'interview présidentielle du 14 juillet.
Si vous avez raté le début...
Bim : la veille du 15 août, on apprenait que le gouvernement, qui tenait jusqu'ici mordicus à son 1 % de croissance pour 2014, alors que les économistes sérieux prévoyaient au mieux 0,7 %, révisait ses prévisions à... 0,5 %. Pas de bol, le budget 2014 est bâti sur une prévision de 1 %, ce qui veut dire que les recettes - taxes et impôts - ne seront pas au rendez-vous. Curieusement, en début d'année, la Cour des Comptes- présidée par le socialiste Didier Migaud- avait justement critiqué le budget du gouvernement Ayrault devenu Valls, le jugeant basé sur des prévisions par trop optimistes...
Et le déficit ? Ah oui, là, c'est vraiment, vraiment la cata. Promis, juré, craché, le gouvernement devait faire passer le déficit sous la barre des 3% du PIB fin 2014. Enfin, non, pardon, finalement, fin 2015. Manifestement, c'est raté : l'année 2014, qui devait finir sous la barre des 3%, enfin, non, finalement, à - 3,5 %, s'oriente tranquillement vers les 4,1, 4,2 %... certains analystes envisagent même -4,4 % ! Impossible dans ces conditions de tenir les engagements pour 2015, à savoir donc passer sous les 3% de déficit, alors même que Paris avait promis juré que l'année de sursis réclamée suffirait à revenir dans le rang.
Pour lire la suite de cet éditorial, rendez-vous chez notre partenaire Yahoo! Finance