Oui, oui, tout le monde le sait à présent : la Crimée, province Russe, ne fut rattachée à l'Ukraine qu'à partir de 1954 ("cadeau" de Khrouchtchev à l'Ukraine, dont il avait été le maître sanguinaire sous Staline)... Mais le sachiez-tu : la Crimée fut d'abord une grande affaire française. Et seule la RATP semble s'en souvenir.
Pour s'attirer les bonnes grâces de l'Angleterre, Napoléon III va rejoindre une expédition anglo-turque visant à donner une leçon à l'expansionnisme russe. C'est la guerre de Crimée (1853-1856), que, à commencer par une station éponyme (ligne 7), le métro parisien nous fait réviser.
L'affaire débuta vraiment en 1854, avec la mise en déroute de l'armée russe par l'action décisive d'un régiment français (majoritairement recruté en Afrique du Nord) : les Zouaves, qui remportèrent une victoire éclatante sur les rives du fleuve Alma (RER C, ligne 9).
Suivit le siège de (Réaumur) Sébastopol (lignes 3 et 4), qui fut ponctué en 1855 par la victoire française de Malakoff (où tous les amiraux russes périrent et qu'on atteint aujourd'hui par la ligne 13).
Sébastopol, usé par l'ineffable Mac-Mahon (pour l'avenue du même nom, descendez à Etoile), qui résumait sa stratégie par son célèbre "J'y suis, j'y reste", se rendit après 11 mois de siège. Vous venez de rater votre station.
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