« En suivant le chemin qui s’appelle plus tard, nous arrivons sur la place qui s’appelle jamais. »
Sénèque
Parce que être présent sur les marchés financiers est quelque chose de très important, il a bien fallu que je m’y attaque un jour et que je m’y forme. Pourquoi être présent sur les marchés financiers est quelque chose d’important ?
Il est communément dit et prouvé que lorsque l’immobilier monte, la bourse descend et inversement, lorsque l’immobilier descend, la bourse a, elle, tendance à monter.
Je ne vous apprends rien si je vous dit que l’économie subit des fluctuations, suit des cycles et est parfois confrontée à des « crises ». Investir en Immobilier et en Bourse, c’est donc avoir, plus ou moins, la garantie de protéger son patrimoine des fluctuations de cette économie.
Pour imager cela, il suffit d’avoir recours à une image simple mais efficace d’une balance. Si vous équilibrez votre balance, elle restera droite. Si vous ne placez un poids que d’un seul côté alors la balance sera totalement déséquilibrée.
La diversification est souvent dangereuse
Si vous avez la volonté d’être un entrepreneur et un investisseur à succès, vous devez diversifier vos placements et être présent d’un côté sur le marché de l’immobilier et de l’autre sur les marchés financiers. Alors attention, il y a diversifier et diversifier.
Etre par exemple présent sur les marchés financiers, sur le marché de l’immobilier et sur le marché des start-up en tant que business angel, c’est diversifié selon moi.
Etre présent sur les marchés financiers et acheter toutes les actions possibles et inimaginables (ou trackers, SCPI, etc.), ce n’est pas diversifié selon moi.
Dans le premier exemple, vous n’avez en effet pas tous vos œufs dans le même panier puisque vous touchez à différents domaines d’investissement.
Dans le second exemple, vous prenez des risques et vous remettez tout votre rendement dans les mains des marchés financiers et à ses fluctuations.
Il est inutile de posséder un grand nombre d’actions diverses et variées si une action vous apporte +3% de rendement et qu’une autre vous apporte -5% de rendement ; qu’une autre action vous apporte +7% de rendement et qu’une autre vous apporte à nouveau -5% de rendement. Si vous faites les comptes et à capital investi identique pour chaque action, vous êtes à 0% de rendement. Alors oui, vous avez diversifié vos placements mais vous n’avez pas de rendement au bout du compte. Est-ce vraiment ce que vous recherchez en investissant ?
Sur le marché anglo-saxon est utilisé le terme de « diworsification » en antagonisme au mot « diversification ».
Voici la définition qu’un site d’investisseur anglo-saxon en donne :
« The process of putting additional assets into a portfolio that actually worsens the tradeoff of risk and return. This could include making investments into several different funds all having similar investment strategies. This can result in large losses if that particular industry has a negative effect due to bad news or other factors. »
Traduction : « Le fait d’ajouter d’autres actifs dans un portefeuille boursier qui vont réellement compromettre la corrélation entre le risque et le rendement. Cela peut se traduire par le fait d’ajouter plusieurs fonds différents à son portefeuille qui ont tous la même stratégie d’investissement. Cela peut entraîner des pertes importantes si cette stratégie d’investissement s’affaiblit à causes de mauvaises nouvelles ou d’autres facteurs internes propres à cette stratégie. »
Nous verrons dans les pages suivantes comment je nuance ma diversification dans ma stratégie d’investissement.
Ma rencontre décisive avec un investisseur
Mes débuts sur les marchés financiers se sont faits suite à la rencontre d’un investisseur aguerri lors d’un networking parisien (rappelez-vous, ce n’est pas seulement ce qu’on connaît, c’est surtout qui on connaît).
Cet investisseur, avec lequel j’ai parlé, m’a au fur et à mesure exposé sa stratégie d’investissement en Bourse qui m’a beaucoup plu par sa simplicité et son efficacité, c’était la stratégie qu’il me fallait.
Vous savez, quand on parle de Bourse, il y a toujours plein d’aprioris et je pense que vous en avez également.
• Peut-être que vous connaissez des personnes dans votre entourage ayant voulu investir en Bourse et qui ont tout perdu.
• Peut-être que vous pensez que la Bourse n’est réservée qu’à une élite et qu’aux gens déjà riches.
• Peut-être que vous pensez que, la Bourse, ça n’est que spéculer sur la hausse ou la baisse et que, de ce fait, vous ne trouvez pas ça très éthique.
• Peut-être que vous pensez que c’est trop compliqué, qu’il y a trop de chiffres et d’indicateurs différents.
• Peut-être que vous associez, uniquement, et à tort, la Bourse au marché du forex et/ou des options binaires qui ont malheureusement très mauvaise réputation (à tort).
Et je vous comprends entièrement. La Bourse est un marché sur lequel je suis présent car cela est important de l’être mais ce n’est pas celui qui me passionne le plus, je préfère largement celui de l’immobilier.
C’est un marché compliqué à négocier et à aborder lorsqu’on part de zéro et que personne autour de nous n’a investi avec succès sur ce marché.
Lorsque j’ai discuté avec ce fameux investisseur, il a eu la magie de démystifier en moi tout un tas d’objections que j’entretenais. Parmi celles que j’entretenais, il y avait celle de croire que c’était beaucoup trop compliqué et que, de ce fait, je verrais ça plus tard… Il y avait aussi le fait que des personnes dans mon entourage avaient perdu de l’argent. Le simple fait de savoir que des connaissances avaient perdu de l’argent m’avait éloigné du marché boursier.
Cela était complètement ridicule puisqu’au final, je n’avais pas la moindre idée de la raison pour laquelle ces connaissances avaient perdu de l’argent en Bourse. Peut-être avaient-elles fait n’importe quoi et moi je me laissais convaincre par cette conclusion de perte que la Bourse n’était pas quelque chose pour moi… Ridicule !
Cet investisseur m’a montré comment il générait chaque année des milliers d’euros de dividendes sans être imposé sur ceux-ci ! Quoi ?! Le mec « gagnait » chaque année du cash sur son compte « sans rien faire » et surtout sans être imposé par le fisc français. Dans ma tête, je me dis : « C’est quoi cette arnaque, il va vouloir me vendre quelque chose à la fin ou il s’appelle Julien et il va aussi m’apprendre comment sa femme a gagné 7201 euros en 2 minutes hier soir sur le canapé avant de se coucher grâce aux options binaires. ».
Et figurez-vous que même pas.
C’est la magie de ce genre d’événements et de rencontres, c’est que les gens sont sincères avec vous et ont à cœur de partager avec vous des stratégies gagnantes. Et cela encore plus quand vous êtes un petit jeune de vingt piges.
Peut-être que certains investisseurs voient en moi un fils qu’ils n’ont pas eu ou un fils qui ne pense malheureusement pas comme ils auraient souhaité (investissement, entreprenariat, indépendance financière, etc.).
Mais surtout, beaucoup voient un potentiel et une force de frappe phénoménale de commencer si jeune car beaucoup d’investisseurs m’ont dit : « si seulement j’avais mis en place tout ce que je connais maintenant quand j’avais ton âge… ».
La stratégie de ce mec consistait à se concentrer uniquement sur des sociétés versant des dividendes à ses actionnaires. Son but, c’était le long terme à travers la récolte, année après année, des dividendes. Il n’y avait qu’un travail de base à effectuer et ensuite, « ça tombait ».
C’est à dire qu’il fallait faire un travail de recherche au début pour savoir sur quelle société investir, il fallait éplucher les bilans comptables et le compte de résultat, regarder différents indicateurs tels que :
- le BNA (Bénéfice Net par Action)
- la marge d’exploitation
- le résultat net mais aussi les dettes
- l’historique de versement du dividende
- le ratio de versement du dividende (Pay Out Ratio)
- les capitaux
- et plein d’autres choses encore !
C’est un travail relativement fastidieux à faire au début mais qui paie ensuite pendant très longtemps. Et on retrouve ici la philosophie que j’apprécie : travailler, oui, mais intelligemment.
C’est à dire que notre action sur le moment présent continuera de payer demain, après-demain…, contrairement à un travail salarié où lorsqu’on arrive le matin au bureau, on recommence les mêmes tâches répétitives jusqu’au soir et cela, jour après jour.
Ensuite, tous les dividendes que l’on touche sont exonérés d’imposition grâce à un support fiscal appelé le « PEA » (Plan d’Epargne en Actions), une des dernières niches fiscales en France à l’heure où j’écris ces lignes.
Tous les dividendes qui tombent sur le compte espèces de votre PEA sont exonérés d’imposition. C’est uniquement lorsque vous décidez de les sortir de cette enveloppe que vous commencez à être imposés.
La magie de ce produit est que l’imposition est dégressive au fur et à mesure que les années passent. Après huit années de détention, le gain n’est carrément plus taxé, hors prélèvements sociaux bien sûr (à 15,5% à l’heure où j’écris ces lignes tout de même).
Point important également, tout retrait du PEA avant huit ans entraîne sa fermeture définitive, c’est un produit qu’il faut donc laisser mûrir au moins huit ans avant d’envisager un quelconque retrait d’argent.
Une niche fiscale, oui, mais pas idéale dans sa liberté d’action. C’est la raison pour laquelle la stratégie de sélection des actions à forts dividendes s’inscrit parfaitement dans la logique de ce support, le PEA, puisque nous visons le long terme avec la récolte des dividendes chaque année.
Le mantra est simple : quand on achète une action, on ne la revend jamais sauf nécessité d’arbitrage ou changement de politique de la société en question entraînant des modifications trop importantes et ne satisfaisant plus nos conditions de sélection à l’entrée.
Ceci est un extrait du livre « Des bancs de la fac à l'indépendance financière (sans héritage et sans capital) » écrit par Raphaël Carteni (ISBN : 978-2-9557501-1-7). Prix : 18 euros. Reproduit ici grâce à l'aimable autorisation de l'auteur. Pour l'acheter sur Amazon, c'est ici.