Avant tout la preuve d'une bonne volonté et quelques mesures à mettre en place afin de taxer les entreprises sur les lieux où elles produisent de la valeur. Lors du sommet du G20, les Etats se sont engagés à finir ce chantier fiscalité l'année prochaine afin de contrer les avantages que tirent les multinationales comme Google en bénéficiant d'une taxation mineure. Suite logique aux décisions américaines du mois dernier contrant par là même les éventuels rapprochements que désiraient faire des laboratoires pharmaceutiques américains en déplaçant (via une fusion) leur siège dans des cieux à fiscalité plus avantageuse.
Avancée de même sur les échanges d'informations entre pays sur les données fiscales des contribuables. C'est certes un pas en avant mais les pays qui s'achètent une probité depuis quelques temps sont systématiquement remplacés par d'autres pays et ceci ne fait que générer des mouvements d'écritures déplaçant les capitaux d'un continent à l'autre.
Il n'est pas aberrant de voir des pays faire du Dumping fiscal au moment où le potentiel de croissance diminue. L'exemple récent du Portugal vis-à-vis des retraités français désireux d'être propriétaire en est une preuve manifeste.
Si 50 pays s'attachent à une ligne de conduite plus vertueuse, nous avons pu voir, au cours des dernières années, d'autres d'Asie , du Moyen Orient ou de l'Océan indien devenir le réceptacle des capitaux plus ou moins propres. En termes de fraude fiscale, là aussi, la nature a horreur du vide.
De bonnes intentions, certes, mais restons lucides, le dumping fiscal existera toujours à moins d'imaginer une harmonisation de la taxation à l'ensemble des pays.
La vertu se drape parfois d'habits bien larges au moment où le Royaume Uni décide d'intégrer l'argent de la drogue et de la prostitution pour le calcul de son PIB.
Gageons que les fraudeurs auront souvent un train d'avance sur les régulateurs, la vitesse de circulation de la monnaie suit la technologie, elle est à même, elle aussi, de battre des records.