Des initiatives importantes ont été engagées ces dernières années afin de prévenir le risque d’inondation majeure à Paris et dans la région Île-de-France – notamment après la crue de la Seine en mai et juin 2016, – mais il faut mieux penser la planification urbaine et l’aménagement du territoire, renforcer davantage la gouvernance et rechercher des solutions de financement à long terme, d’après l’OCDE.
Tirant le bilan des progrès accomplis depuis son Étude de 2014 sur la prévention des risques d’inondation sur le bassin de la Seine, l’OCDE indique qu’en dépit d’importants efforts déployés pour améliorer la gouvernance de la prévention des risques, une structure institutionnelle fragmentée empêche de prendre des engagements envers des objectifs spécifiques et de long terme.
Le rapport d’étape, présenté aujourd’hui à la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Énergie d’Île-de-France, cherche également à déterminer si les structures de financement des dispositifs de prévention des inondations sont suffisamment ambitieuses et pérennes.
Commandé par la Direction Régionale et l’Établissement Public Territorial de Bassin Seine Grands Lacs, ce rapport explique que les autorités publiques ont réalisé des progrès pour donner suite à 10 des 14 Recommandations formulées dans l’Étude de 2014. C’est surtout en matière de compréhension des vulnérabilités et d’amélioration de la culture de prévention des risques que les avancées ont été les plus notables.
La crue de la Seine qui s’est produite en mai et juin 2016 a causé des dommages supérieurs à un milliard EUR et provoqué d’importantes perturbations de nombreux réseaux de transport. Deux personnes sont mortes tandis que 17 500 ont été évacuées de chez elles. Une inondation comparable à la crue historique de 1910 pourrait affecter jusqu’à 5 millions de citoyens et causer jusqu’à 30 milliards EUR de dommages directs, selon les estimations de l’OCDE produite antérieurement en 2014.
L’OCDE estime que les projets d’infrastructure, de développement et de renouvellement urbain du Grand Paris, renforcés par la perspective d’accueil des Jeux Olympiques à Paris en 2024, représentent des opportunités à saisir pour améliorer et pérenniser la résilience de la capitale française et de sa région face au risque d’innondation majeure, tout en en faisant un modèle innovant d’adaptation au changement climatique.