Il y avait longtemps que le calendrier économique n’avait pas été aussi chargé mais, paradoxalement, il y a assez peu de chances qu’on assiste à de forts mouvements sur le CAC 40.
La réunion du FOMC devrait constituer un non-évènement pour les investisseurs puisqu’elle ne se conclura pas par une conférence de presse de Janet Yellen qui aurait pu donner des indices précieux concernant la prochaine remontée des taux outre-Atlantique. Le consensus de marché anticipant un redressement de politique monétaire en septembre prochain ne devrait pas être remis en cause pour le moment.
Le PIB américain moins bon que prévu
Une mauvaise surprise n’est en revanche pas à exclure concernant le PIB américain au premier trimestre qui pourrait ressortir un peu moins bon que prévu, du fait des traditionnelles conditions climatiques à cette période de l’année et de l’essoufflement de la reprise économique, comme cela a pu être démontré régulièrement ces dernières semaines par le recul de l’optimisme des consommateurs et des indicateurs macroéconomiques décevants, concernant en particulier les commandes de biens durables hors transport. C’est justement cette accumulation de données qui nous incite à la prudence et à envisager une hausse des taux de la FED plutôt en décembre prochain, ce qui laisserait plus de temps au FOMC pour juger de la force de la reprise.
La Grèce sur le devant de la scène
Une fois n’est pas coutume, le dossier grec est de nouveau sur le devant de la scène. Le marché a eu confirmation, sans surprise, que l’hémorragie des dépôts bancaires se poursuit dans le pays, ce qui est un processus normal en raison des incertitudes concernant le futur de la Grèce dans la zone euro. Pour le moment, un contrôle des capitaux n’est pas encore d’actualité mais il pourrait être nécessaire très vite, y compris en cas d’accord avec les Européens. La BCE a, par ailleurs, augmenté son aide au secteur bancaire dans le cadre du programme ELA, ce qui peut être considéré comme un geste de bonne volonté après que le Premier ministre grec ait écarté son bouillonnant ministre des Finances. Il y avait, toutefois, peu de chances que la BCE remette en cause ce dispositif, car cela aurait conduit inévitablement à un Grexit qui n’est voulu par personne, ce qui est bien compris par les marchés.
Les investisseurs ont réagi positivement dans un premier temps à ces informations. Peu de décalages de prix sont à attendre sur les bourses aujourd’hui. Tout porte notamment à croire que le CAC 40 restera encore en range dans la borne des 5135-5275 points, qui a été légèrement élargie par rapport à nos notes précédentes. Une correction dans les prochaines semaines n’est toutefois pas improbable. A cet égard, il faudra notamment surveiller l’évolution de la bourse chinoise qui laisse craindre la formation d’une massive bulle spéculative. Il pourrait s’agir du déclencheur de la prochaine correction boursière mondiale.