Le professionnel de l’immobilier est souvent nécessaire et utile pour réussir son projet. La négociation entre particuliers pouvant être plus délicate, sans filtre et parfois non sécurisée, ce dernier apporte ses compétences pour canaliser une intermédiation de qualité. Pourtant ce métier reste décrié, mal perçu et les honoraires paraissent parfois disproportionnés par rapport au travail accompli.
Une profession parfois mal aimée
En effet, l’agent immobilier arrive en fin le peloton des professions appréciées par les Français. De l’incompétence, à l’absence de pertinence, aux honoraires mal justifiés, il doit démontrer sa valeur ajoutée, s’il veut être reconnu comme nécessaire pour réaliser un projet sain, équitable et sécurisé. Pourtant, si 80 % des ventes transitent par un professionnel, il en réalise 65 % (source FNAIM), les particuliers 35 % et les notaires 5 % (environ). Or, 85 % des procédures en matière de transaction, sont engagées pour des ventes entre particuliers. Donc nous avons coutume de dire : « les consommateurs souhaitent vendre entre particuliers mais, acheter avec un professionnel… »
Comment identifier le bon professionnel de l’immobilier ?
Les premiers pas de la relation entre le particulier et le professionnel sont souvent bâclés et expéditifs. Or si la règle veut que l’on n’ait pas deux fois l’occasion de faire une première bonne impression, les prémices du projet immobilier se doivent d’être performants ! Un agent immobilier qui prend le mandat en 5 mn, sans poser de question est à bannir ! Un bon professionnel doit être « emmerdant - intrusif » je dirais plutôt « compétent ». Il doit poser des questions sur le bien, sur les travaux, sur les avantages, les nuisances et les inconvénients. Son devoir de conseil lui impose de demander l’attestation de vente, les pièces d’identité, les diagnostics (le DPE est obligatoire pour la publicité), il doit s’informer sur le bien à vendre ou recherché. Il serait bon qu’il fournisse un avis de valeur étayé afin que vous puissiez valider son estimation, même si celle-ci ne correspond pas à votre propre évaluation. Exigez également qu’il présente sa carte professionnelle ou son attestation d’activité pour les mandataires. Demander quels seront les moyens mis en place pour promouvoir le bien.
Le bon professionnel se renseigne pour pouvoir renseigner
L’agent immobilier étant un intermédiaire, il doit réaliser une transaction équitable entre les parties. Il maitrise le dossier afin que l’acquéreur s’engage en connaissance de cause. D’une ruine, à une maison en parfait état, tout se vend, il faut juste que l’acquéreur soit informé. Le professionnel doit rester vigilant et prudent dans ses publicités, les superlatifs exagérés rendent nocives les négociations, si une partie se sent lésée ! Les conflits sont de plus en plus fréquents : absence de DPE, surface surévaluée, mandat mal rempli... En effet, n’acceptez pas les mandats qui ne sont pas validés en double exemplaires sur place. Un agent immobilier ne peut pas repartir avec votre exemplaire (pour un numéro de mandat ou une signature de chef d’agence) avant de vous le rendre. C’est illégal, car il peut être modifié alors que vous aviez déjà signé.
En conséquence, la sélection du bon professionnel est aussi une question de feeling, donc il faut qu’il vous plaise, mais qu’il soit exhaustif dans ses investigations. Ainsi la vente se déroulera simplement et efficacement.