Loi Renseignement : pourquoi on flippe, en 3 points

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Par Time To Sign Off Publié le 6 mai 2015 à 8h18
Etat Policier Loi Renseignement Espionnage Vie Privee Danger Liberte
@shutter - © Economie Matin
0,5%Seules 0,5% des demandes d'informations faites dans le cadre du Patriot Act américain visent des terrroristes.

1) Parce que la loi procède à un changement de logique : on n'espionne plus un individu suspect, mais on espionne tout le monde (écoutes et "scannage" des communications électroniques indifférenciés) pour identifier des suspects. L'abolition de l'intimité devient la règle a priori.

2) Parce que le seul garde-fou de ce système ce n'est pas le juge, mais une commission administrative – la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement – et que : a) en matière d'indépendance des commissions administratives par rapport au pouvoir, on sait à quoi s'attendre (pensez au CSA) b) le Premier ministre pourra toujours invoquer l'urgence pour se passer de l'avis de ladite Commission.

3) Parce que les raisons des mises sur écoute sont hyper vagues (soupçon de terrorisme, certes, mais aussi "prévention de la criminalité" ou défense des "intérêts économiques" de la France…) et qu'à cet égard l'expérience US nous indique parfaitement là où tout ça mène (voir ci-dessous).

Rappel : aux US, en 2013, sur 11.129 demandes de perquisition au titre du Patriot Act, seules 51 (0,5% !) visaient des suspects du terrorisme... Le reste : des affaires de drogue, de fraude ou d'évasion fiscale. You've been warned !

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