Les signes incontestables de la faillite en cours de la France… #BESTOF

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Par Charles Sannat Publié le 30 décembre 2014 à 3h39

Il y a la réalité fantasmée, celle que l'on aimerait avoir, le doux rêve, et puis il y a la triste réalité des faits que l'immense majorité ne veut pas voir.

Il y a deux notions de psychologie humaine à avoir en tête lorsque l'on aborde ce type de sujet. La première c'est celle « d'aveuglement volontaire » ou le sujet rejette volontairement tous les faits qui le dérangent dans son confort quotidien. Penser que la France va faire faillite est tellement effrayant que l'on préfère ne pas voir, on fait « l'autruche » comme le dit si bien le langage populaire, la tête dans le sable et le derrière prêt à recevoir un bon coup de pied... Mais au moins, on ne le voit pas venir avec angoisse.
La deuxième notion dont je parlais dans l'article d'hier est le biais dit de « conformité », où l'on veut tous se ressembler pour se sentir accepté par le « groupe ». La pensée exprimée sera donc toujours la pensée consensuelle du groupe ou la pensée que l'on pense que le groupe peut entendre. C'est ce biais qui explique le « consensus » ou la « pensée unique » ou les propos lénifiants dont nous sommes abreuvés.

Lorsque vous prenez en compte ces deux éléments, vous obtenez une écrasante majorité de gens qui « font » le consensus et qui, pour ne pas voir la réalité froide et monstrueuse, vont s'aveugler volontairement et développer une pensée unique stérilisante et la défendre bec et ongle. Celui qui dit la réalité des faits devient l'ennemi du groupe que le groupe va chercher à abattre. Le message est inaudible.

C'est ce que nous vivons avec nos proches, notre familles, nos amis, nos collègues de travail.

Les signaux faibles d'une faillite déjà en cours sont désormais parfaitement visibles

Il y a quelques années, on me demandait souvent quels seraient les signes avant-coureurs de l'effondrement et de la faillite de notre pays. J'ai toujours répondu que je ne savais pas mais qu'on les reconnaîtrait d'une façon évidente. Avec une certitude absolue. Un peu comme la fille qui va devenir votre épouse. Le choix est une évidence tellement l'amour est grand et tout aussi évident... Bon, la suite va être nettement moins romantique.

Ces signaux faibles, ces indices précurseurs d'une faillite déjà entamée et inéluctable, sont désormais là, sous nos yeux. Ils s'étalent à longueur de grands titres de presse mais, entre le biais de conformité et d'aveuglement volontaire sans oublier l'immédiateté de l'information jamais analysée où un titre chasse tout aussi vite l'autre en mélangeant aussi bien l'économique que le people, dans un monde où tout se vaut, où il n'y a plus de hiérarchie de degré d'importance, évidemment l'immense majorité passe complètement à côté et ne le voit même pas. La majorité veut continuer son doux rêve le plus longtemps possible. On ne peut pas leur en vouloir, mais leur réveil sera très douloureux. Je constate néanmoins que si nous ne devons pas leur en vouloir, l'inverse n'est pas vrai et, bien souvent, ils nous en veulent beaucoup de vouloir mettre fin à leurs illusions, comme ces enfants gâtés qui voudraient encore croire au Père Noël et ne veulent surtout pas grandir.

Je vous livre donc ici quelques exemples, tous parfaitement vrais et qui se déroulent là, maintenant, tout de suite sous vos yeux ébahis... Il suffit juste de les mettre bout à bout, de les prendre ensemble et pas séparément entre deux histoires de Nabilla ou de terrorisme islamique et vous verrez qu'ils pointent tous exactement dans la même direction : celle de caisses totalement vides pour l'État, de caisses tellement vides, qu'en réalité la question n'est même plus de savoir si l'État va ou pas faire faillite mais quand l'État sera obligé de le reconnaître et quelles seront les modalités de renégociation de notre dette. Ce n'est pas pour dans 20 ans. Ce n'est pas pour aujourd'hui non plus mais vraisemblablement pour 2015 et plus probablement que nous ne pourrons sans doute pas passer le budget 2016.

Joëlle, instit sans salaire, dépannée avec des bons alimentaires

« Les enseignants stagiaires de l'école supérieure de professorat et de l'éducation de Livry-Gargan ont manifesté ce mardi.
La grogne s'intensifie en Seine-Saint-Denis. Ce mardi plus de 300 jeunes professeurs des écoles stagiaires manifestaient à Livry-Gargan. Ils devraient être plus nombreux encore à se rassembler mercredi devant la direction académique de Bobigny. Ce qu'ils réclament ? Une révision de leur formation, mal adaptée, mais aussi le versement des salaires de certains de leurs collègues qui n'ont toujours pas été payé depuis la rentrée... »
Officiellement, c'est toujours la faute « aux problèmes informatiques » ou aux retards administratifs, la réalité c'est que tout le monde se fout de tout et qu'il n'y a plus d'argent dans les caisses. Alors on refile des tickets resto aux instits... Pathétique état de la France.

Source Le Parisien ici

L'armée va revendre son matériel à une entreprise privée pour le louer...

Comme nous n'avons plus un radis, nos armées vont tout simplement revendre leur matériel à des sociétés privées (Macron est très pour et Michel Sapin très contre et Hollande a donné raison à Macron). L'armée va donc percevoir quelques milliards de ces ventes tout de suite, ce qui va boucher un trou de plus de 2 milliards d'euros dans le budget de la défense, puis les armées vont payer un « loyer » une location pour leur matériel... Résultat : l'année prochaine, il faudra trouver autre chose pour boucler le budget... Plus d'argent et pathétique état de la France.

Source Les Échos ici

Baisse de 30 % des retraites complémentaires des fonctionnaires

« Selon l'information diffusée par FranceInfo, une mauvaise surprise pour 110 000 fonctionnaires en retraite. Leur complément de retraite sera amputé d'un tiers dès l'an prochain. Une décision de l'UMR, l'Union mutualiste retraite qui doit être entérinée mardi après-midi au cours d'une assemblée générale de cette mutuelle qui propose une épargne retraite facultative aux fonctionnaires essentiellement. » 30 % mes chers amis, ce n'est pas rien... Au cas où vous auriez un doute, il n'y a juste plus de pognon. Fini. Terminé et c'est maintenant.

Source ici

Agirc... les caisses de retraites des cadres, en faillite !

« L'information n'est pas nouvelle : nous vous en parlions déjà le 11 octobre... 2012 dans notre Ecodigest titré « Retraites complémentaires, fin de partie en 2017″. Ce jour là, les partenaires sociaux – syndicats et patronat – devaient se réunir pour changer ce qui pouvait l'être. Seulement voilà, quasiment rien n'a été fait, à part un gel de la revalorisation des pensions, et en décembre 2014 nous pouvons encore écrire ici que l'AGIRC risque la banqueroute en 2017-2018. Exactement comme en 2012, mais deux ans plus tard. »
Il n'y a plus d'argent et la faillite c'est maintenant.

Source Économie Matin ici

Police et gendarmerie... chronique d'une catastrophe annoncée !

Alors que « plusieurs milliers de policiers ont défilé aujourd'hui à Paris pour dénoncer leurs conditions de travail et « le mal-être » dans la police, une initiative rare pour ce corps de métier », cet autre article du Figaro nous apprend que les véhicules d'inervention de nos forces de l'ordres sont à bout de souffle et qu'il n'y a tout simplement plus d'argent pour en acheter... à côté de ça on soutien à bout de bras Renault et ses véhicules électriques qui n'ont aucune utilité en les subventionnant à hauteur de 10 000 euros pièces.... Pathétique état de la France.

Source Le Figaro ici

Il ne s'agit là que de quelques exemples, volontairement je n'ai pas abordé le corollaire de cet absence d'argent, à savoir l'augmentation de toutes les taxes et impôts. L'État ira, pour survivre, jusqu'au bout de sa logique mortifère. Incapable de nous réformer depuis 50 ans, vivant sur l'héritage des Trente Glorieuses qui ne sont plus qu'un vague souvenir, soumis à la pression de l'arrivée de centaines de milliers de nouveaux retraités chaque année à qui l'on demande environ 12 mois avant d'être en mesure de leur verser leur première pension, croulant sous le poids de décennies de dettes accumulées, étouffant sous une fiscalité qui sera de plus en plus prégnante jusqu'à tuer toute activité économique, ayant perdu notre souveraineté monétaire et budgétaire, notre pays est tout simplement factuellement financièrement condamné à la faillite et elle a, sous vos yeux, déjà commencé.

Il n'y a aucune raison d'espérer. C'est terminé. System failure... Global reset... Insert gold coins to restart... Error 404... Fatal error...

Pour le comprendre en musique, relisez cet article en écoutant le clip Skyfall (effet fin du monde garanti!!) « This the end » c'est ici !

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

À demain... si vous le voulez bien !!

Au coffre Le Contrarien Charles Sannat

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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