Bailleurs : comment éviter les impayés de loyer ?

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Par Frédéric Dittmar Publié le 1 septembre 2018 à 5h00
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@shutter - © Economie Matin
50%50% des retards de paiement sont dus à un oubli.

Avec le retour des vacances, le plafond du budget peut vite être atteint et la tentation des locataires de jouer sur la trésorerie en oubliant de payer un loyer peut être grande.

Le logement est en effet le premier poste de dépense des foyers français. Véritables cauchemars pour les bailleurs, les loyers impayés sont devenus leur crainte numéro 1. Mais utiliser des méthodes de recouvrement « musclées » (comme menacer son locataire…) n’est pas forcément la meilleure solution pour recevoir son loyer. Comment réduire les situations d’impayés et converser un bon relationnel avec ses locataires ? Voici la liste de 5 conseils clés simples à mettre en place.

Proposer plusieurs moyens de paiement

Chèque, virement, carte bancaire, espèces, chaque bailleur peut avoir ses habitudes mais doit être souple vis-à-vis de ses locataires, qui peuvent aussi avoir des préférences en matière de règlement, en fonction de leurs revenus ou de leurs habitudes. Les espèces sont par exemple souvent utilisées par les personnes âgées ou en situation de fragilité financière, alors pourquoi donc ne pas l’autoriser en dernier recours ?

Privilégier le prélèvement

Le prélèvement bancaire est un mode de paiement qui consiste en un transfert de fonds automatique entre deux comptes bancaires sur un paiement récurrent. Le locataire doit donc signer un mandat de prélèvement pour qu’il soit effectif. D’après une étude Payboost sur les Français et le paiement des factures, les retards de paiement de factures sont, dans près de la moitié des cas, liés à un oubli. Le prélèvement permet d’éliminer ces oublis ! Ne restent plus que les impayés parce que le locataire rencontre une difficulté financière ou des difficultés techniques (fermeture de compte par exemple). A noter par ailleurs qu’on observe, empiriquement, un taux d’impayé à J+1 d’un loyer de seulement 2 % pour les quittances en prélèvement, contre 15 à 20 % pour les autres moyens de paiement.

Être souple sur les échéances

Mieux vaut encaisser l’argent avec 2 jours de retard ou en 2 fois que pas du tout. Ainsi, le bailleur doit aussi être capable de s’adapter au profil de ses locataires. En effet, tout le monde n’est pas forcément salarié CDI, payé en fin de mois. Certains peuvent recevoir leurs paies en début ou milieu de mois, comme beaucoup d’intérims ou encore certains retraités et les personnes qui dépendent des aides sociales. Le bailleur peut donc proposer plusieurs dates de paiement possible. C’est notamment une pratique courante dans le secteur HLM, qui connaît bien les problématiques de locataires fragiles. Les bailleurs sociaux proposent toujours 3 dates de prélèvement. Il faut également prendre en compte certains échéanciers, comme par exemple le moment des régularisations de charges en fin d’année où il peut y avoir de mauvaises surprises et de grosses quittances.

Réagir rapidement en cas d’incident

Lorsqu’un locataire oublie de payer un loyer, il faut le relancer tout de suite, sans chercher à attendre quelques jours pour ne pas laisser les impayés s’accumuler. Il faut garder en tête que si le locataire a du mal à payer maintenant, il peut avoir encore plus de mal à payer plus tard. L’idéal serait d’exiger de celui-ci, en cas de difficulté avérée, qu’il prévienne avant l’échéance du terme. Cela permet par exemple de mettre en place, exceptionnellement, un étalement sur trois mois de la mensualité qui ne sera pas payée à temps, sans renoncer bien sûr au paiement des échéances en cours. Une solution qui n’est toutefois pas sans risques et qui nécessite une vraie relation de confiance entre bailleur et locataire, mais qui semble fonctionner dans la plupart des cas.

Communiquer

La relation entre un bailleur et un locataire doit être basée sur la confiance mais aussi sur la communication. Ainsi, mieux vaut anticiper chaque situation en envoyant par exemple des SMS pour rappeler les échéances ou pour relancer le locataire si une quittance est en retard. Cela permet d’éviter une lettre de relance et de réduire les risques de fâcher le locataire. Faire preuve de souplesse et de consilience apportera un meilleur rapport avec les locataires. Prendre en compte le facteur humain des locataires peut en effet être beaucoup plus performant pour éviter les impayés.

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Frédéric Dittmar est Président de Payboost. Frédéric a 25 ans d’expérience notamment à des postes de direction générale. Il a été Directeur Général de IER et d’Autolib (groupe Bolloré) et dirigeant de startup.

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