Un policier en tenue sur trois est en arrêt maladie à Castelsarrasin, sous-préfecture du Tarn-et-Garonne qui compte moins de 30.000 habitants. Les fonctionnaires s’y disent surmenés.
L’affaire est révélée par la presse régionale. Les policiers de Castelsarrasin sont atteints d’une brutale épidémie de burn-out. Sous-préfecture du Tarn-et-Garonne bien connue pour son hyper-criminalité, cette ville de moins de 30.000 habitants épuise ses forces de l’ordre!
Policier épuisé, rythme de travail éreintant?
Dans la pratique, le commissariat de la sous-préfecture marque le coup après que le Préfet a refusé de lui appliquer, faute d’effectifs suffisants, le régime horaire en vigueur dans les grands commissariats. En l’espèce, les policiers de Montauban en bénéficient, mais pas ceux de Castelsarrasin.
Ce régime garantit aux policiers de bénéficier d’un week-end sur deux et non d’un week-end sur six. Les policiers de Castelsarrasin restent au régime « général », qui garantit un week-end sur six, et deux jours de repos après deux matinées de travail et deux après-midis.
L’effort est-il justement réparti dans la police nationale?
Cet absentéisme massif pose évidemment la question de la juste répartition des efforts au sein de la police nationale. Alors que des zones fortement criminogènes sont souvent affectées par un manque d’effectifs, on peut s’interroger sur la pertinence d’un commissariat ouvert en continu dans une sous-préfecture comme Castelsarrasin. La question se pose d’autant plus que les policiers qui y travaillent y semblent très malheureux.
5.500 créations d’emplois sous Hollande
On trouvera dans un rapport d’inspection le détail des créations d’emplois dans la police nationale depuis 2013. Avec 5.500 créations de postes, la police a bénéficié d’un véritable effort du contribuable. Visiblement insuffisant…
Article écrit par Eric Verhaeghe pour son blog