Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Comme vous pouvez le voir sur la photo qui illustre cet article, le magazine Capital titre « Immobilier, la fin de la hausse c’est bientôt ».
De l’autre, Immobilier Magazine titre lui « La hausse ne fait que commencer ».
C’est dans ce contexte qu’il y a quelques jours Danièle Nouy, la responsable de la supervision du secteur bancaire à la Banque centrale européenne, la BCE, a mis en garde contre le développement d’une bulle immobilière et les risques qu’elle fait peser sur l’économie européenne.
D’après l’agence de presse Reuters, « la prochaine crise en Europe pourrait venir du marché de l’immobilier, mais les banques sont mieux armées qu’il y a dix ans pour y faire face », a déclaré Danièle Nouy, la responsable de la supervision du secteur bancaire à la Banque centrale européenne, dans une interview publiée mercredi dernier.
Le niveau historiquement bas des taux d’intérêt a favorisé une envolée des prix de l’immobilier dans plusieurs villes et régions européennes, au risque de créer des bulles financières.
La prochaine crise sera à nouveau immobilière !
« Qu’est-ce qui pourrait provoquer la prochaine crise ? Je ne sais pas, mais je suspecte que ce pourrait être le marché immobilier », a déclaré Danièle Nouy dans l’entretien accordé à l’agence de presse lettone LETA. « Nous savons avec certitude qu’il y aura une nouvelle crise. Mais nous ignorons quand et pour quelle raison. »
Les banques ont, dans l’ensemble, une meilleure situation financière, mais certaines n’ont pas réussi à mobiliser suffisamment de garanties et à acquérir des liquidités supplémentaires quand elles étaient sous pression, a observé la patronne du Mécanisme de supervision unique (MSU).
“Ce qui manque encore, c’est un système de garantie des dépôts”, a-t-elle ajouté. »
La prochaine étape de la crise sera-t-elle immobilière ?
En réalité, le problème est à la fois très simple et très complexe.
Globalement, les prix de l’immobilier montent depuis maintenant 20 ans pour la simple et bonne raison qu’en 20 ans, les taux d’emprunt sont passés de 7 % pour un primo-accédant classique à des taux très proches de 0. Cette différence de taux sur des durées d’emprunt importantes, pouvant parfois dépasser les 25 ans, a permis une solvabilisation sans précédent des ménages.
Si vous empruntez 100 000 euros hors assurance et autres menus frais, à 7 %, le coût de votre crédit, enfin, le montant cumulé des intérêts, sera de 86 071 euros !!! Soit 86 % du montant emprunté.
À 1,5 %, le montant des intérêts sur 20 ans est de 15 811 euros. Un écart de 70 260 euros, ou encore de 70 %, sur la valeur totale du bien acheté ! C’est considérable et c’est globalement le montant de la hausse.
Les prix de l’immobilier sont donc directement corrélés aux… taux d’intérêt.
Qui fixe les taux d’intérêt ?
La Banque centrale européenne pour nous autres les Européens. Bien que le taux soit le paramètre le plus important, pour apprécier les risques, notamment bancaires, il y a de nombreux autres critères à prendre en considération pour affiner une analyse.
Il va se passer des choses, des choses importantes sur le marché immobilier dans les prochains mois et dans la lettre STRATÉGIES de septembre (abonnez-vous ici par millions de lecteurs pour soutenir le site), nous parlerons évidemment des perspectives du marché immobilier français et nous essaierons de trancher le dilemme exprimé par les unes de presse, qui font le grand écart entre début de la hausse, ou début de la fin !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Article écrit par Charles Sannat pour Insolentiae