L’association mathématiques financières et technologie au bénéfice des épargnants

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Par Elisabeth Andrey Modifié le 16 septembre 2018 à 11h37
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@shutter - © Economie Matin
33%Plus de 33% des Français expriment un intérêt pour la Bourse

Grâce aux compétences de spécialistes en mathématiques financières et à la technologie, la gestion de l'épargne personnelle devient une réalité à la portée de tout particulier.

Il convient de toujours conjuguer avec la meilleure part des progrès récents... Les mathématiques financières et l'intelligence artificielle s'associent bien. L'application des unes aux marchés financiers remonte à 1900 tandis que le développement de l'autre a commencé au début des années 80.

Elles ont en commun des données chiffrées et normées aisément gérables par les algorithmes qui composent les robo-advisors. Précieux pour les épargnants d'aujourd'hui !

52 % des Français refusent tout risque et 1/3 exprime un intérêt pour la Bourse : le grand public doit mieux appréhender le domaine financier

Selon le baromètre AMF annuel de l'épargne et de l'investissement 2018*, 52 % des Français refusent tout risque, en dépit d'une faible rémunération*, voire nulle (au 1er janvier 2018, à cause de l'inflation, les Français ont perdu le peu de ce qu'ils ont gagné sur le Livret A et même ce placement leur a coûté), alors qu'1 sur 3 accepterait une certaine prise de risque dans la perspective de meilleurs rendements*. Les particuliers perçoivent le domaine complexe mais en même temps il leur est devenu indispensable en matière de stratégie patrimoniale puisqu'ils ont la nécessité de pallier l'austérité budgétaire et la problématique retraite.

Politiques et professionnels de la finance ont une obligation morale à intensifier l'éducation financière à destination des Français pour changer les comportements et pour chasser des idées fausses (l'épargne est réservée à des personnes aisées, elle est indisponible en cas de besoin de liquidités, ...), ou celles pas tout à fait vraies, comme les produits, les supports financiers et d'épargne sont risqués : s'ils sont diversifiés et si l'épargnant opte pour épargner sur la durée, cela lui permettra de saisir les opportunités des marchés financiers et de lisser les risques.

Les mathématiques financières : l'affaire de spécialistes

Les spécialistes en mathématiques financières ont recours à un ensemble de techniques de calcul (procédés, formules) ayant pour objectif de modéliser, de quantifier et de comprendre les singularités commandant le domaine financier pour ce qui est des emprunts, placements, investissements et marchés financiers. Au regard de l'historique des marchés financiers et de leur caractère imprévisible (volatilité des cours boursiers), sur base d'algorithmes, ils prévoient des modèles prédictifs permettant d'anticiper les performances futures (quantification du risque / rendement).

Jusqu'à la fin des années 90, leurs moteurs de calcul étaient réservés au seul usage des Asset Managers (ils créent, gèrent des produits de placements financiers, évaluent le gain et les risques conjoints) pour leur permettre d'estimer les actions. Depuis 2000, l'équivalent proposant un portefeuille efficient d'OPCVM existe à l'usage du grand public en quête de gain et de faible risque : des spécialistes en gestion de patrimoine s'attachent en effet à vulgariser les données mathématiques, rendant le résultat des algorithmes compréhensibles et accessibles.

La technologie : la théorie, c'est bien mais la pratique, c'est mieux !

La matrice d'analyse financière d'un robo-advisor pourra être basée sur le modèle mathématique développée par Harry Markowitz en 1952, la théorie moderne du portefeuille (diversification des supports financiers dans un objectif de rentabilité maximum et de risque minimum). Tenant compte de nombreux paramètres - données mathématiques volumineuses, modèles probabilistes, ... -, du profil de l'épargnant, le robo-advisor (conseiller dématérialisé) constituera pour ce dernier un portefeuille efficient ou bien lui permettra d'optimiser les fonds qu'il a lui-même choisis.

Mais l'automatisation ne sait pas prévoir l'évolution des marchés financiers. Des spécialistes en gestion de patrimoine ont récemment résolu cette difficulté en mettant au point une gestion suivie (un moteur de calcul renforcé), qui permet à l'épargnant de suivre et de maîtriser le risque, d'optimiser son épargne. En pratique, sur le portefeuille d'actifs qu'il a constitué, si l'un des indicateurs rendement / risque bouge de 10 %, à la hausse ou à la baisse, l'épargnant reçoit une alerte automatisée lui offrant les moyens de maintenir son portefeuille dans les niveaux répondant à son objectif, de le protéger des risques financiers ou de l'optimiser en fonction des opportunités financières.

En matière d'investissement, les technologies issues de l'IA sont des facilitateurs pour les épargnants; dans le même temps, ces derniers ont la possibilité d'échanger, d'être accompagnés, d'être assistés par un conseiller humain. L'épargnant d'aujourd'hui dispose déjà de toutes les ressources pour gérer au mieux ses investissements, avec moins de risque et un meilleur rendement.

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Elisabeth Andrey a débuté sa carrière en tant que Manager Commercial pour le Groupe AGP Expansion avant d'intégrer, à la fin des années 80, l'EMGP, un cabinet de courtage appartenant à AXA. Au début des années 90, elle rejoint PFA (Groupe ATHENA) pour y créer et pour y développer, dans un cadre expérimental, un département "Gestion patrimoniale". De sa propre initiative et pour parfaire ses connaissances, elle suit et valide un cursus de Gestion de Patrimoine à l'Université de Paris Dauphine. Elle quitte PFA en 1999 et cofonde, la même année, une société de courtage, ASSET GROUP OPÉRA (intégré depuis dans Altaprofits), ainsi que la première société de e-courtage spécialisée en assurance vie et première Fintech française, ALTAPROFITS, qu'elle codirige depuis.