Vous savez comme j’affectionne ces expressions de la novlangue économique du genre “contre toute attente”, ou “alors que le consensus disait que”, sans oublier le très classique “mieux que prévu”… ou son contraire le “moins bien qu’attendu”.
Ces expressions ne doivent rien au hasard, elles ont même un objectif très précis, à savoir dissoudre la “responsabilité”. Ce n’est jamais la faute de quelqu’un, on ne “pouvait pas savoir” et d’ailleurs, c’est encore moins grave car personne ne “pouvait imaginer” pas même le “consensus”.
Dans la sémantique utilisée, le “grand capital” se comporte comme le dernier des pétochards et le premier des assistés !
“C’est pas ma faute” pleure-t-il lorsqu’il vous présente l’addition et les pertes que vous devez encaisser grâce à ses bons conseils.
Sauf qu’au pire de la tourmente, il vous dira “pas vendu pas perdu”, histoire de vous remonter le moral. C’est grâce à ce principe du “pas vendu pas perdu” que beaucoup d’épargnants français détiennent encore du France Telecom acheté 200 euros à 10 euros maintenant que cela s’appelle Orange…
Pour vous ce sera donc sans surprise que le PIB américain est en très faible hausse.
Cette année d’ailleurs, il n’y a eu ni hiver particulièrement rude, ni grosse inondation ou encore de problèmes spécifiques de température.
Il n’y a aucune excuse, c’est juste un problème de croissance économique. Il n’y en a pas. c’est tout.
“La croissance du PIB des États-Unis n’a été que de 0,5 % au premier trimestre en rythme annualisé, alors que les analystes s’attendaient à une hausse de 0,9 %. La stagnation de la consommation des ménages, mais surtout la chute des investissements privés expliquent cette contre-performance, sans oublier la baisse des dépenses fédérales. C’est la plus faible expansion depuis l’hiver 2014.”
Une mention toute particulière est à décerner à l’investissement des entreprises qui permet de “construire” la croissance future avec un recul de presque 6 % à 5,9, tout en sachant que ce chiffre est la conséquence d’un effondrement jamais vu de -86 % dans l’industrie extractive représentée par l’activité du gaz de schiste.
Or la croissance américaine était portée par cette industrie.
Quant aux exportations américaines, là encore elles sont en baisse de 2,6 %, soit disant handicapées par un dollar trop fort…
La prochaine étape, la prochaine récession !
C’est à cette prochaine crise, qui est la continuité de la précédente, que vous devez préparer votre patrimoine sans oublier votre propre organisation personnelle.
En attendant, mes chers amis, préparez-vous, il est déjà trop tard !
Article écrit par Charles Sannat pour son blog